William Emard se classe 8e au concours complet des mondiaux de gymnastique
Gymnastique vendredi, 22 oct. 2021. 11:27 lundi, 2 déc. 2024. 17:36William Emard a appris qu’il allait participer au concours complet des Championnats du monde de Kitakyushu trois jours avant la compétition. Il a relevé le défi haut la main en se classant 8e, un sommet canadien à des mondiaux de gymnastique artistique chez les hommes.
C’est d’abord son coéquipier Félix Dolci qui avait été sélectionné pour s’élancer sur les six appareils et le plan tenait toujours lorsque l’équipe nationale a atterri au Japon. Blessé à une cheville depuis la Coupe du monde de Mersin, qui a eu lieu le mois dernier, Dolci avait cependant du mal à effectuer sa routine à l’exercice au sol.
Il a donc cédé sa place à William Emard. D’un seul coup, la pression a augmenté sur les épaules de l’heureux élu.
« On ne savait pas comment ça allait tourner, alors je m’entraînais aux six engins, au cas », a expliqué William Emard, en entrevue à Sportcom. « Mentalement, je ne m’attendais pas à faire les six engins en compétition. »
« On dirait que la pression est embarquée au maximum, un peu trop même ! La première journée, j’étais stressé, mais je me suis calmé. J’ai voulu avoir du plaisir et profiter du moment. J’avais la chance de montrer que j’étais capable de faire les six appareils à un bon niveau. Malgré la nervosité du premier jour, j’ai bien géré ça par la suite. »
Vendredi, William Emard a commencé au cheval d’arçons, sa bête noire, où il a obtenu 12,433 points. Le Lavallois n’a pas mis de temps avant de se reprendre et a livré la meilleure performance de la finale aux anneaux en amassant 14,625 points.
« Commencer au cheval d’arçons, c’était compliqué pour moi. C’est mon pire engin ! J’étais 22e après la première rotation et je suis tombé en rattrapage. Les anneaux m’ont mis en confiance et j’ai construit là-dessus. »
Il s’est classé 3e à l’exercice au sol grâce à ses 14,633 points, puis 7e à la table de saut avec 14,466 points. L’athlète de 21 ans a également fini la journée avec des notes de 13,766 aux barres parallèles et de 13,333 à la barre fixe, prenant les 12e et 17e rangs, respectivement.
« Ça fait un méchant bout que j’ai réussi un sans-faute aux six engins et je l’ai fait en finale des Championnats du monde. Le timing est excellent ! J’étais fatigué après les qualifications, mais j’ai bien géré mon énergie. Tout a bien été de A à Z », a lancé William Emard, qui a affiché un cumulatif de 83,256 points.
Le Chinois Zhang Boheng, qui n’avait pas été sélectionné par son pays pour les Jeux olympiques de Tokyo, a raflé l’or avec une récolte de 87,981 points. Le Japonais et champion olympique en titre au concours complet, Daiki Hashimoto, a quant à lui été décoré d’une médaille d’argent avec 87,964 points. L’Ukrainien Illia Kovtun a terminé troisième (84,899 points).
Deux autres finales à venir
William Emard en est seulement aux deuxièmes mondiaux de sa carrière. En 2019, il s’était classé 17e à l’exercice au sol et 39e aux anneaux.
Conscient qu’il a impressionné plusieurs personnes en finale du concours complet vendredi, le Québécois souhaite maintenant se concentrer sur la fin de semaine. Il sera de retour en action à l’occasion des finales individuelles aux anneaux et à la table de saut.
« (À la table de saut), je fais des sauts un peu plus simples (que les autres compétiteurs), mais je les réalise très bien. Ce sont de beaux sauts, mais je pense que j’ai atteint le maximum de ce que je pouvais en tirer, a admis Emard. Pour ce qui est des anneaux, de petits détails ici et là ont fait la différence lors des qualifications. Si je corrige quelques éléments, dont ma sortie, je peux peut-être m’en tirer avec un podium. »
En septembre, Emard était monté sur la troisième marche du podium de la table de saut à la Coupe du monde de Koper, en Slovénie. Quelques jours plus tard, il avait décroché trois médailles à la Coupe du monde de Mersin, en Turquie, soit l’or au saut, l’argent aux anneaux et le bronze au sol.