PARIS, France - L'expérience de Lewis Hamilton et les « jeux psychologiques » dont use Mercedes contre Max Verstappen (Red Bull) favorisent le premier dans la lutte pour le titre mondial en Formule 1, a estimé Bernie Ecclestone auprès de l'AFP.

Verstappen, 24 ans dont sept en F1 et aucun titre, « a quelques années de compétition derrière lui mais pas autant que Lewis », 36 ans, 15 années au sommet et sept couronnes mondiales, remarque l'ancien patron de la catégorie reine du sport automobile. 

« Savoir qu'il pouvait gagner les courses ces dernières années parce que Mercedes était la force dominante lui a permis de se forger un caractère plus fort que celui de Max, pour qui cette saison est la première où il dispose d'une voiture capable de gagner régulièrement », poursuit le Britannique de 91 ans.

« Max est un gamin comparé à Lewis, et le pire est que Lewis a une campagne de publicité massive qui joue pour lui » auprès de la direction de course de la F1, ajoute Ecclestone. « Max doit faire face à plus qu'à la course parce qu'ils les a aussi eux (Mercedes, ndlr) sur le dos [...] Ce sont des jeux psychologiques. »

Avant la dernière manche de la saison dimanche à Abou Dabi, Verstappen et Hamilton sont à égalité de points en tête du championnat et, pour celui que l'on surnomme Mister E, le vainqueur de cet affrontement sera le « plus chanceux ».

 C'est bon pour le sport, pense-t-il. Ces dernières années, les gens savaient très bien qui allait gagner mais cette saison a été incroyable. »

Que Hamilton remporte ou non dimanche le huitième titre mondial qui ferait de lui le pilote le plus titré de l'histoire de la F1 devant l'Allemand Michael Schumacher, ça ne changera pas sa place « dans le top-5 » de l'histoire, termine Ecclestone. « Il reste un pilote extrêmement talentueux et très rusé. »

Mais, pour lui, le Français Alain Prost, champion en 1985, 1986, 1989 et 1993, « est réellement le meilleur » car « il pilotait sa voiture seul, sans aide », contrairement aux pilotes actuels qui reçoivent beaucoup de consignes par radio, et parce qu'il « a toujours eu des équipiers très, très compétents ».

Un autre nom cité par le Britannique est l'Argentin Juan Manuel Fangio, sacré en 1951, 1954, 1955, 1956 et 1957, qui a «« eu la chance de pouvoir toujours changer d'équipe » pour rester avec les meilleurs.