Cette année, dans le cadre du Triathlon International de Montréal nous y verrons plusieurs athlètes de la relève participer au CAMTRI, en l’occurrence Élisabeth Boutin qui aspire un jour à être sur le départ de la série mondiale à Montréal. 

Mais qu’est-ce que le CAMTRI?

Comme vous le savez déjà, le Triathlon International de Montréal fait partie du circuit des séries mondiales, donc le plus haut niveau de compétition pour un triathlète. Pour y participer, il faut avoir atteint des critères de sélection bien précis et il y a même des listes d’attente pour pouvoir prendre ce prestigieux départ, puisque le nombre d’entrée est limité à 55. Il y aussi le circuit de la coupe du monde qui est aussi un très haut niveau de compétition. Ensuite, il y a la coupe continentale (coupe appartenant à chacun des continents) et le CAMTRI (Confédération Américaine de Triathlon). Le CAMTRI vise à augmenter le rang d’un athlète qui espère participer un jour à une épreuve des séries mondiales. Le but des athlètes de moins de 23 ans (U23) et élites qui y participent, est de prendre de l’expérience et faire assez de point pour passer au prochain niveau.

C’est le cas notamment de l’athlète de la relève, Élisabeth Boutin, qui en est à sa dernière année chez les moins de 23 ans et qui aura la chance de non seulement voir les meilleurs triathlètes au monde dans son patelin, mais aussi Elisabeth Boutin 4d’y participer. « Je trouve que c’est une belle opportunité pour tous les athlètes, car ça ouvre la porte pour compétitionner et prendre de l’expérience. » Bien entendu le but est de réussir à gagner des triathlons CAMTRI, prendre de l’assurance, être plus compétitif sur le circuit de la coupe du monde et par la suite accéder à la série mondiale. « Si un jour je veux participer au circuit de la série mondiale, ça passe par des podiums en CAMTRI et en coupe du monde. J’adore l’ambiance des CAMTRI et c’est important qu’il y en ait à la maison. »

 

Originaire de Lachine, Élisabeth Boutin a seulement 23 ans et malgré ce jeune âge, pouvez-vous croire que ça fait déjà 14 ans qu’elle fait de la compétition en triathlon? Et bien oui, elle a commencé à l’âge de 8 ans avec un groupe Elisabeth Boutin 2d’amis de l’école primaire et elle avait beaucoup de plaisir! « Je voyais ça davantage comme une activité que comme un sport où je devais me pousser. Après l’école, j’allais jouer dans l’eau! » Par la suite, les compétitions sont arrivées pour elle et après le secondaire cinq, elle est la seule qui a continué et avec raison, car son plan est déjà bien établi, elle vise les Jeux Olympiques de 2024. « Je n’ai jamais sauté d’étape, j’ai vécu chaque année comme elles se devaient, une marche à la fois, je fais mes apprentissages et je progresse. »

En effet, sa progression a été constante, puisqu’elle a gagné à plusieurs reprises dans sa catégorie d’âge (U13-U15) et elle a participé aux Jeux du Canada en 2013 où elle s’est méritée une médaille d’or avec son équipe de relais. En 2014, elle a été sélectionnée pour les championnats du monde junior, sa première compétition d’envergure à laquelle elle allait prendre part. Lorsqu’elle est passé chez les moins de 23 ans, elle avoue avoir trouvé la marche un peu plus haute. « Je ne peux pas dire que j’ai eu de gros résultats, car je me mesure à l’élite et l’année prochaine, c’est là que je serai. »

 

En tant que spectatrice, je dois renchérir en ajoutant qu’elle a eu de très bons résultats. Elle a d’ailleurs été vice-championne Canadienne l’année dernière (U23) et cette année lors des championnats nationaux, elle aurait bien voulu faire un autre bon résultat. « Je voulais y aller pour la première place, ça faisait partie de mes objectifs de saison, je sentais que la forme revenait et j’étais motivée pour aller chercher ce titre. » En effet, le titre ce sera pour une autre fois, puisque ces championnats qui se tenaient à Kelowna, en Colombie-Britannique, ont été annulés en raison de la mauvaise qualité de l’air dû aux feux de forêt.  

Il est fort à parier qu’on aura amplement l’occasion de la voir sur le circuit et ce, malgré la saison difficile qu’elle vient de connaître. « J’aime appeler la saison en cours, une année de transition, car j’ai mis sur place de nouvelles choses pour être plus performante l’année prochaine, puisque je serai dans la cour des grandes. » Ce qu’elle a mis sur place, c’est son nouveau groupe d’entrainement avec de grosses têtes d’affiche telle que Kirsten Kasper qui est présentement quatrième au classement général des séries mondiales. « C’est le fun de pouvoir s’entrainer avec du monde qui t’apprennent autant de leur force que de leur style de vie et Kirsten est toujours professionnelle. » Pour Élisabeth, c’était beaucoup de changement, puisqu’avec ce groupe, elle s’entraine maintenant à Victoria ainsi qu’en Arizona avec son nouvel entraineur, Jonathan Hall.

Malheureusement pour elle, le début de saison a été assez ardu, puisqu’elle a eu une fracture de stress et elle a connu des baisses d’énergie qui se sont traduites par un manque de ferritine et une pause forcée. « Nous nous sommes assis ensemble mon entraineur et moi et nous avons élaboré quelle formule marchait le mieux afin de trouver la meilleure recette pour l’année prochaine. » Bien entendu, elle ne nie pas que ce fût un gros défi mentalement pour elle, probablement le plus gros de sa carrière. « Je n’aurais pas pu passer à travers sans le support de mes parents et de mon équipe qui ont été là pendant cette période de transition pour me dire les petits mots que j’avais besoin d’entendre, maintenant que je me sens mieux, je veux performer pour eux ici à Montréal. »

Indéniablement, elle fait preuve d’une grande maturité et elle reste concentrée sur le CAMTRI, qui aura lieu cette finElisabeth Boutin 3 de semaine et par la suite, elle va en profiter pour peaufiner son apprentissage en regardant les athlètes dominants du circuit de la série mondiale performer devant elle. « Je vais être là pour les regarder et je vais apprendre de leur manière de se préparer, je vais voir leur technique en vélo ainsi que les différents aspects et stratégies utilisés dans l’eau. »

C’est donc ce qui attend cette triathlète très prometteuse qui fait partie de la relève, les 25 et 26 août dans les rues du vieux Montréal. Ce sera une excellente façon pour elle de se préparer pour de futurs gros résultats. C’est aussi à ça que servent les compétitions CAMTRI, bravo à l’organisation de l’avoir inclus cette année à la formule déjà existante, maintenant place au spectacle!

Pour suivre le blogue d’Élisabeth Boutin, c'est ici !