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AVANT-MATCH DU SUPER BOWL

Le père de Joe Burrow a joué avec les Alouettes

 

MONTRÉAL – En 1992, lors de la dernière saison de la défunte Machine de Montréal, le quart-arrière Craig Kupp a tenté de relancer sa modeste carrière professionnelle. Il n’aurait jamais imaginé que, 30 ans plus tard, son fils Cooper deviendrait l’un des meilleurs joueurs de la NFL et qu’il aurait la chance de remporter le Super Bowl.

 

Si Craig Kupp n’a pas connu la carrière dont il rêvait, son fils écrit présentement l’une des belles histoires de la NFL. Ignoré par les grands programmes de football, comme on en discutait avec son ancien quart-arrière Vernon Adams fils, Kupp s’est perfectionné en une fabuleuse machine offensive de football.

 

Il y a trois ans, Kupp avait été contraint de rater le Super Bowl, échappé aux mains des Patriots, en raison d’une blessure. Cette fois, il arrive au sommet de son art.

 

« C’est tellement excitant pour nous, j’en rêvais quand j’étais petit et ce fut la même chose pour Cooper. De pouvoir le vivre pour une première fois, je ne trouve pas les mots pour décrire la sensation, c’est absolument merveilleux », a raconté Craig Kupp au RDS.ca alors qu’il était en route vers l’aéroport avec sa femme Karin, qui est également une ancienne athlète.

 

Cérébral et perfectionniste jusqu’au bout des doigts, Cooper Kupp ne semble pas être un candidat propice à se laisser affecter par l’ampleur du Super Bowl.

 

« Je pense la même chose. Il croit énormément au processus dans tout ce qu’il entame dans la vie. Ceux qui ont joué au Super Bowl savent que tu peux faire de ton mieux pour te préparer, mais que le niveau d’intensité est incomparable. Cela dit, je sais que sa préparation ne changera pas. Il veut progresser chaque jour et ce n’est pas fini », a commenté son paternel.

Avant d’aboutir à Montréal, Craig Kupp avait également appartenu aux Giants de New York, aux Cowboys de Dallas, aux Cardinals de Phoenix et aux Riders de San Antonio (Ligue mondiale de football). Le grand-père de Cooper, Jake, a, quant à lui, connu une belle carrière de 11 saisons dans la NFL.

 

Il s’agit de l’une des rares familles dont des membres de trois générations différentes ont été repêchés dans la NFL. Par conséquent, Craig Kupp pensait comme Adams fils quand Cooper détruisait tout sur son passage à Eastern Washington. Il n’est pas tant surpris de le voir s’imposer dans la NFL, malgré les nombreux sceptiques qui doutaient de son potentiel.

 

« Je ne sais si je serais allé aussi loin que prédire la saison qu’il vient de connaître, mais je partage l’avis de Vernon. Connaissant sa mentalité, ce n’était clairement pas hors de sa portée », a noté Craig Kupp.

 

« Ma femme et moi avons vu tous les sacrifices investis donc ce n’était pas si étonnant. Par contre, j’avoue que les dernières semaines ont été fabuleuses à regarder, comme un rêve. Il a été en mesure de si bien contribuer dans ces matchs cruciaux », a-t-il enchaîné en traversant la superbe nature du nord-ouest américain.

 

Plus jeune, Craig Kupp n’était pas du type à accepter autant de sacrifices que Cooper pour exceller. Le bagage familial a tout de même été très précieux dans le développement de ce dernier.

 

« Dans les premières années, je pouvais le guider, en quelque sorte, mais il a tellement surpassé tout ce que j’ai pu accomplir. Je suis rapidement devenu une ressource qui le supporte, un père qui l’aime et je m’assure qu’il le sache. Quand il grandissait, c’était vraiment génial de voir le lien avec mon père qui pouvait partager des connaissances ou des moments avec lui, mes autres fils et ma fille grâce à ses contacts », a décrit Craig Kupp.

 

Craig Kupp aurait voulu mieux jouer avec la Machine

 

Il conserve également de bons souvenirs de son passage à Montréal même si ce fut difficile pour l’équipe (2-8) et pour lui sur le terrain.

 

« Mon séjour à Montréal a été bref parce que j’avais entamé l’année avec San Antonio, mais un règlement existait selon lequel une équipe pouvait venir chercher un quart-arrière qui n’était pas partant si un besoin se faisait sentir. La Machine est venue me chercher et c’était une belle expérience », a-t-il confié.

 

Montréal conservera une place spéciale dans son cœur notamment car sa seule passe de touché, au football professionnel, est survenue avec la Machine qui était dirigée par Jacques Dussault.

 

« Je me souviens de cette passe, mais j’aurais aimé mieux jouer. Ce n’était pas évident d’arriver au milieu de la saison et tenter de contribuer immédiatement avec une nouvelle attaque. Je me rappelle aussi que les partisans avaient été très accueillants. On a adoré la ville, on habitait au centre-ville et c’était magnifique au début de l’automne », a confié l’homme de 54 ans.

 

Kupp trouve amusant que Montréal soit reliée à son fils via son passage avec la Machine et celui d’Adams fils, l’ami et ancien quart de Cooper.

 

« C’est plutôt cool, je sais que Vernon se débrouille plutôt bien à Montréal et qu’il demeure avec l'équipe », a noté Craig Kupp.

 

S’il n’a pas oublié cette période de sa vie à Montréal, il aurait souhaité que son ancien coéquipier Troy Aikman en fasse autant à son égard. En 2019, en direct à la télévision, l’ancienne grande vedette des Cowboys avait raconté qu’il ne se souvenait pas que Kupp avait été son adjoint pour une brève période en 1991 et il ne savait pas qu’il était le père de Cooper.

 

« Disons que ce n’est pas mon plus grand moment de fierté disons, mais ça demeure plaisant quand Troy mentionne ton nom. J’aurais tout de même espéré qu’il se souvienne un peu plus de moi », a réagi Kupp en riant.