D'ici au botté inaugural de la saison 2019 de la NFL, le RDS.ca vous propose un survol de chacune des huit divisions du circuit Goodell. Aujourd'hui, un aperçu de la division Nord de l'AFC.

Ravens de Baltimore

Fiche en 2018 : 10 victoires et 6 défaites (1er rang de la division)

Ajouts notables : Earl Thomas (maraudeur), Shane Ray (ailier défensif), Mark Ingram (demi-offensif), Seth Roberts (receveur éloigné), Marquise Brown (receveur éloigné), Miles Boykins (receveur éloigné), Jaylon Ferguson (ailier défensif), Justice Hill (demi-offensif)

Départs notables : Za'Darius Smith (ailier défensif), C.J. Mosley (secondeur), Terrell Suggs (secondeur), Eric Weddle (maraudeur), Joe Flacco (quart-arrière), Michael Crabtree (receveur)

Un chapitre de l’histoire des Ravens s’est en quelque sorte terminé avec le départ pour l’Arizona du secondeur de ligne Terrell Suggs. T-Sizzle était avec l’équipe depuis 2003 et il représentait le dernier pilier de la défense monstrueuse que représentaient les Ravens au cours de la première décennie des années 2000.

L’équipe a conclu la saison 2018 dans le top-3 pour les points accordés, les verges accordées et le nombre de premiers jeux accordés. Les pertes de Za’Darius Smith, C.J. Mosley, Suggs et Eric Weddle pourraient toutefois affecter ce rendement et imposer à l’attaque une plus grande efficacité. Outre Weddle qui a en quelque sort été remplacé par Earl Thomas, le Ravens ont perdu de solides morceaux de leur défense partante.

L’an dernier, les Ravens ont profité des problèmes des Steelers pour se faufiler au sommet de la division, mais avec l’émergence des Browns (oui, ces Browns-là) et une ambiance plus propre à Pittsburgh, il sera difficile de répéter l’exploit.

À la 11e semaine, Joe Flacco a perdu son poste au profit de Lamar Jackson alors que les Ravens présentaient une fiche de 4-5. John Harbaugh a complètement changé son cahier de jeu pour s’adapter aux aptitudes physiques remarquables de leur jeune quart en route vers six victoires au cours des sept derniers matchs et un titre de division.

Jackson et les Ravens se sont mis à adopter un style de jeu recourant principalement à courir autant que possible. Jackson a maintenu une moyenne de 17 (!) courses par rencontre  au cours de ses sept départs et les Ravens ont joué du « football comme dans l’temps! » en route jusqu’aux éliminatoires où les Chargers de Los Angeles ont prouvé que la recette avait ses failles.

Et pour parer à ces failles? Le directeur général Eric DeCosta a ajouté des éléments qui pourraient aider le jeune quart à développer son jeu aérien, lui qui n’a complété que 58% de ses passes l’an dernier et n’a lancé que six passes de touchés en sept départs. Mark Ingram et Justice Hill vont offrir des options dans le champ-arrière. Marquise Brown et Miles Boykins sont deux recrues qui pourront aider l’attaque des Ravens à s’établir par la voix des airs, malgré le départ du vétéran Michael Crabtree.

Si les Ravens veulent à nouveau régner sur le Nord de l’Américaine, il faudra que Jackson connaisse une progression notable au poste de quart, sans quoi la défense amoindrie de la formation du Maryland pourrait se trouver incapable de colmater les brèches.

Élément d'intrigue pour la saison 2019: Le style de jeu que préconisent les Ravens peut-il vraiment fonctionner dans une ère où le football aérien domine à outrance? Le jeu au sol dominant aidé par une défense étanche a fait ses preuves dans le passé... mais c’est peut-être là que cette stratégie aurait dû demeurer.

Prédiction du RDS.ca : 8 victoires et 8 défaites (3e de la division)

Steelers de Pittsburgh

Fiche en 2018 : 9 victoires, 6 défaites et 1 match nul (2e rang de la division)

Ajouts notables : Donte Moncrief (receveur éloigné), Mark Barron (secondeur), Steven Nelson (demi de coin), Devin Bush (secondeur), Diontae Johnson (receveur éloigné), Justin Layne (demi de coin), Bennie Snell (demi-offensif)

Départs notables : Antonio Brown (receveur éloigné), Le'Veon Bell (demi-offensif), Morgan Burnett (maraudeur), Jon Bostic (secondeur), Mike Munchak (entraîneur de la ligne offensive)

En termes de talent brut, les Steelers forment possiblement la formation ayant perdu le plus de talent au cours de la saison morte. En termes de paix d’esprit, la formation de la Pennsylvanie est probablement la grande gagnante.

Antonio Brown continue ses frasques avec les Raiders, refusant tantôt de se présenter au camp, remplissant des griefs pour porter son vieux casque à un autre moment, bref, nous voilà reparti pour une autre saison du Antonio Brown show.

En attaque, les émergences de Juju Smith-Schuster et James Conner ont permis au directeur général Kevin Colbert de laisser filer Le’Veon Bell via le marché des joueurs autonomes et d’échanger Antonio Brown pour des choix au repêchage sans trop avoir peur des conséquences.

La saison de Pittsburgh s’est écroulée l’an dernier lors des six derniers matchs de la saison. Bien placés pour les éliminatoires avec une fiche de 7-2-1, les hommes de Mike Tomlin se sont effondrés avec un rendement de 2-4 dans les six derniers matchs. L’ambiance était à ce point mauvaise que le receveur étoile Antonio Brown a disparu de l’entourage de l’équipe avant le dernier match de la saison alors que l’équipe pouvait se qualifier pour les éliminatoires.

Le dernier des Killers Bees, Ben Roethlisberger, est toujours en place, comme la majorité de l’attaque d’ailleurs. Le départ de l’entraîneur Mike Munchak pourrait se faire sentir au sein de la ligne à l’attaque, mais avec une unité qui a fait ses preuves comme celle des Steelers, il serait surprenant de voir une régression importante.

En défense, l’ajout de Devin Bush au repêchage pourrait s’avérer majeur. Le produit de l’Université du Michigan sera appelé à remplacer Ryan Shazier qui a manqué à l’équipe l’an dernier. La défense s’est maintenue dans la moyenne statistiquement l’an dernier et l’arrivée de Bush, qui a d’ailleurs brillé en présaison, devrait apporter un vent de fraîcheur au sein de l’unité.

Élément d'intrigue pour la saison 2019 : Les Steelers peuvent-ils retrouver leur forme maintenant que l’ambiance du vestiaire est plus agréable? Comment vivront-ils la perte de deux des meilleurs joueurs de leur génération à leur position... à condition d’être sur le terrain?

Prédiction du RDS.ca : 10 victoires et 6 défaites (2e de la division)

Browns de Cleveland

Fiche en 2018 : 7 victoire, 8 défaites et 1 match nul (3e rang de la division)

Ajouts notables : Odell Beckham (receveur éloigné), Kareem Hunt (demi-offensif), Sheldon Richardson (plaqueur), Morgan Burnett (maraudeur), Eric Murray (maraudeur), Olivier Vernon (ailier défensif), Phillip Gaines (demi de coin), Greedy Williams (demi de coin), Sione Takitaki (secondeur), Mack Wilson (secondeur), Freddie Kitchens (entraîneur-chef)

Départs notables : Jabrill Peppers (maraudeur), Briean Boddy-Calhoun (demi de coin), Emmanuel Ogbah (ailier défensif), Breshad Perriman (receveur éloigné), Ricardo Louis (receveur éloigné), Derrick Kindred (maraudeur), Kevin Zeitler (garde)

Il n’y aura pas d’équipes aussi excitantes à suivre que les Browns de Cleveland en 2019. Le Dawg Pound compte sur une masse de nouveaux partisans depuis l’an dernier. Baker Mayfield a prouvé qu’il était l’homme pour remettre cette franchise sur le droit chemin au poste de quart. John Dorsey a rempli l’organigramme de l’équipe avec des joueurs de grands talents. Dernier morceau du casse-tête, Hue Jackson a finalement été congédié.

Les Browns n’avaient pas besoin de plus pour se mettre à coller des victoires. Mayfield a éclipsé le record de touchés par la voie des airs pour une recrue. Un record qui appartenait à Peyton Manning, rien de moins. Nick Chubb s’est établi comme un porteur de ballon qui peut exceller dans toutes les facettes du jeu. Lui aussi s’est collé un record à son nom, celui de la plus longue course au sol de l’histoire des Browns avec un majeur de 94 verges. Pas trop mal pour deux vertes recrues.

Mais voilà que les Browns ont ajouté encore plus de talent à ce qui est un des alignements les plus talentueux de la NFL. John Dorsey est parvenu à obtenir le receveur étoile Odell Beckham fils des Giants de New York. Beckham et Jarvis Landry ont fait la pluie et le beau temps à tous les niveaux, eux qui sont de grands amis depuis toujours ayant même évolué ensemble à LSU.

N’eût été la décision de conserver Hue Jackson en poste au début de la saison, les Browns auraient eu une chance de participer aux éliminatoires pour la première fois depuis 2002. Dans le coup jusqu’aux dernières semaines en 2018, Cleveland pourrait très bien mettre fin à cette vilaine séquence de 2019.

C’est sur les épaules de l’entraîneur recru Freddie Kitchens (qui assumait le rôle de coordonnateur offensif après le départ de Jackson), que reposeront les espoirs du Dawg Pound de voir leurs bien-aimés Browns en éliminatoires. Avec les Mayfield, Chubb, Beckham, Landry et Hunt, un entraîneur à la tête offensive comme Kitchens aura de quoi s’amuser.

Si l’an dernier la défense a rencontré quelques lacunes, celle-ci devrait connaître une belle progression avec un Denzel Ward en santé et un Myles Garrett toujours aussi menaçant. Parlant de Garrett, il était plutôt le seul menaçant l’an dernier sur la ligne défensive. Problème réglé avec l’ajout d’Olivier Vernon.

Les pièces semblent toutes en place à Cleveland et si tout peut (enfin) aller positivement pour les Browns, l’équipe devrait être très compétitive... et ce pour plusieurs années!

Élément d'intrigue pour la saison 2019 : En termes de talent pur, l’édition 2019 des Browns est sans doute la meilleure équipe à Cleveland depuis leur retour dans la NFL. L’an dernier, les Browns ont prouvé qu’ils pouvaient être une bonne formation de football. C’est déjà énorme considérant l’histoire de l’équipe. Cette saison, Mayfield et cie peuvent-ils prendre le pas suivant et devenir une puissance du circuit Goodell?

Prédiction du RDS.ca : 12 victoires et 4 défaites (1er de la division)

Bengals de Cincinnati

Fiche en 2018 : 6 victoires et 10 défaites (4e rang de la division)

Ajouts notables : John Miller (garde), Jonah Williams (bloqueur), Drew Sample (ailier rapproché), Germaine Pratt (secondeur), Ryan Finley (quart-arrière)

Départs notables : Tyler Kroft (ailier rapproché), Vontaze Burfict (secondeur), Cedric Ogbuehi (bloqueur)

Marvin Lewis est parti! Après 17 saisons, et pas une seule victoire en éliminatoires, Cincinnati a un nouvel entraîneur. Zac Taylor, un protégé de Sean McVay, a la lourde tâche de redresser la barque des Bengals qui avaient pourtant surpris l’an dernier en sortant des blocs avec une fiche de 4-1... avant de chuter tête première sur la piste avec une honteuse fiche de 2-9 pour conclure le calendrier.

La défense a été incroyablement poreuse allouant le plus de jeux à l’adversaire dans toute la ligue, le plus de verges accordées par match, le troisième plus haut total de points accordés, le troisième plus haut total de temps sur le terrain, etc... bref, une passoire.

La ligne à l’attaque a été le talon d’Achille de cette formation au cours des dernières années et les Bengals ont tenté de remédier à la situation en faisant de Jonah Williams le 11e choix du dernier repêchage, de quoi réjouir Joe Mixon et Andy Dalton.

Encore une fois, beaucoup de questions se situent au niveau des joueurs blessés. A.J. Green manquera le début de la saison en raison d’une blessure à une cheville et Tyler Eifert est tout simplement incapable de demeurer en santé.

Joe Mixon est clairement la solution à long terme avec le jeu au sol, mais c’est au poste de quart que les points d’interrogation commencent à apparaître. Andy Dalton peut-il retrouver sa forme de 2015 ou les Bengals devront-ils penser à sélectionner un nouveau quart avec les talentueux noms qui brillent dans la NCAA présentement?

Élément d'intrigue pour la saison 2019 : Zac Taylor a-t-il ce qu’il faut pour relancer la carrière d’Andy Dalton? Peut-il être cet entraîneur qui réussit à remonter une équipe qui semble en chute libre ou doit-il endurer une saison difficile dans le but d’obtenir celui qui sera son quart-arrière de concession?

Prédiction du RDS.ca : 6 victoires et 10 défaites (4e de la division)

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