Urban Meyer sera-t-il l'homme d'une seule saison?
Football mardi, 14 déc. 2021. 16:14 dimanche, 24 nov. 2024. 10:45COLLABORATION SPÉCIALE
Rien ne va plus pour les Jaguars de Jacksonville et leur entraîneur Urban Meyer.
À vrai dire, il n'y a rien qui est sorti de bon de Jacksonville cette saison. J'essaie de trouver des éléments positifs et je n'y arrive pas. Tout est à oublier.
Dès le début du règne de Meyer, on entendait des histoires à l'effet qu'il était condescendant envers les joueurs et des membres de l'organisation. Plus tard, il y a eu cette histoire où il a été filmé alors qu'il se collait sur une femme dans un bar. Ce n’est pas une affaire tragique, on s'entend, mais ça démontre un manque de jugement.
Voilà qu'une autre histoire est sortie, cette fois rapportée par Tom Pelissero de NFL Network, à l'effet que lors d'une rencontre avec son personnel, il aurait déclaré que lui était un gagnant et qu'eux étaient des perdants. Il leur a demandé de se lever et d’expliquer leurs faits d'armes et leur compétence comme entraîneur. À mes yeux, c'est de l'intimidation et je trouve cette approche complètement inacceptable. Est-ce que toute cette histoire est exacte? Je ne le sais pas, mais il n’y a pas de fumée sans feu.
Ce que l'on constate, c'est que les choses ne vont pas bien à Jacksonville et je me demande comment l'organisation peut corriger le tir avec un type comme lui. Urban Meyer est un bon entraîneur universitaire, mais les choses sont différentes chez les professionnels. Dans les rangs universitaires, il fait essentiellement un travail de recrutement où il doit vendre son université. Quand tu arrives à recruter les meilleurs joueurs, tu as souvent le meilleur programme. C'est ce que Meyer faisait depuis des années avec Florida et Ohio State.
Dans la NFL, c'est une ligue de développement où l'on prend de jeunes joueurs pour les développer dans le but de former une bonne équipe. Il faut être un bon COACH, pas seulement un bon vendeur. Malheureusement, Urban Meyer a échoué lamentablement depuis qu’il est entré en poste.
Toutes les histoires qui sortent me font penser que son règne ne devrait durer qu'une saison. Il risque de devenir un autre exemple d'entraîneurs qui ont eu du succès dans les rangs universitaires, mais qui n'ont pas réussi à s'imposer dans la NFL.
Les Bills se défendent bien
Malgré la défaite des Bills devant les Buccaneers de Tampa Bay, Buffalo a fait preuve de résilience en fin de semaine avec une belle remontée après un déficit de 24-3.
Le quart Josh Allen a fait une belle démonstration de l'étendue de son talent. Malgré un manque de constance en 2021, il nous prouve régulièrement à quel point il est très bon, on l'a vu alors qu'il a été le meilleur joueur sur le terrain.
Mais une défaite demeure une défaite et pour les Bills et il s'agit d'un cinquième revers à leurs huit derniers matchs. Les choses commencent à être préoccupantes. Il y a différentes raisons qui peuvent expliquer la situation, mais celle qui revient toutes les fois, est cette incapacité à établir le jeu au sol. Dimanche les Bills ont atteint un nouveau sommet. Ils n’ont pas donné le ballon à un porteur pour une course durant les 30 premières minutes du match. Pas une seule fois!
Aucune course en première demie est à mes yeux incompréhensible et impardonnable. C'est la première fois depuis 1991 qu'une telle chose se produisait. On vantait Brian Daboll comme un génie offensif. On disait qu'il avait relancé la carrière de Josh Allen et qu'il était un candidat potentiel pour un poste d'entraîneur-chef dans la NFL. À la lumière du match de la fin de semaine, il y a des questions à se poser. Comment expliquer que l'on ne court pas avec le ballon pendant une demie dans un match aussi important où l'on doit établir au moins un semblant d’équilibre.
Les Bills seront probablement des éliminatoires, mais je prédis qu'ils n'iront pas loin s'ils persistent à jouer du football de la sorte.
Victoire signature des Rams
Les Rams de Los Angeles ont remporté un match très attendu contre les Cards de l'Arizona, des adversaires de section.
À l’arrivée du match, les Cards montraient un dossier de 10-2 et occupaient le premier rang de l'association Nationale. La semaine précédente, on assistait au retour de Kyler Murray et de DeAndre Hopkins. Les Rams affrontaient donc une bonne équipe, en santé, qui aspiraient légitimement au titre de l'association.
Quant aux Rams, des doutes planaient après trois défaites consécutives. Il y a bien eu une victoire sur Jacksonville, mais entre nous, ça ne veut rien dire. On était donc en droit de se questionner sur la vraie nature de cette équipe, qui a annoncé avant le match que quelques joueurs avaient été ajoutés sous le protocole de la COVID, dont le meilleur demi de coin de l'équipe Jalen Ramsey et l'ailier rapproché numéro un Tyler Higbee. Les Rams étaient déjà privés de Rob Havenstein bloqueur à droite et de Darrell Henderson, le porteur de ballon numéro un. Dans les circonstances, on ne donnait pas cher de la peau des Rams.
Mais les Rams ont tout de même réussi à l'emporter grâce à un effort collectif. L'unité défensive a été sensationnelle. Je souligne le travail d'Aaron Donald qui a été l'auteur de trois sacs du quart. Dès le premier jeu, il a explosé le joueur de ligne à l'attaque pour donner le ton à la rencontre. Plus tard dans la partie, il a rabattu une passe, qui a mené à une interception près de la zone des buts.
En attaque, le jeu au sol a été présent. Sans être dominants, les Rams ont réussi à établir le jeu au sol. Sony Michel a porté le ballon 20 fois. C'était un aspect qui manquait à l'attaque des Rams depuis le début de la saison. Le quart Matthew Stafford a été excellent avec plusieurs jeux explosifs et aucun revirement contre lui.
Il s'agit réellement d'une victoire signature pour les Rams. Ce gain resserre la course dans la section et va donner confiance aux hommes de Sean McVay dans le dernier droit de la saison, dont le stade, le SoFi Stadium, accueillera le Super Bowl en février.
Un très bon spectacle pour finir une saison difficile
Une coupe Grey serrée et fort divertissante a conclu une saison difficile dans la Ligue canadienne de football, dimanche.
La saison n’a pas été évidente après un calendrier annulé en 2020. Au cours de la plus récente campagne, les assistances ont été en baisse tout comme les pointages. Le spectacle était aussi parfois difficile, particulièrement en attaque.
Vendredi dernier, lors de son point de presse annuel de fin d’année, le commissaire Randy Ambrosie a évoqué que certains changements seraient explorés pour améliorer le spectacle et aider la ligue à reprendre son envol. On comprend que plusieurs modifications potentielles seront sur la table et il faut s'attendre à des développements dans les prochains mois. Déjà, un nouveau modèle d’affaires basé sur le partage des revenus est maintenant en place dans la LCF, ce qui constitue un virage important pour un groupe de propriétaires qui n’ont pas toujours semblé être sur la même page.
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Malgré tout, la saison s'est soldée par un très bon match entre les Tiger-Cats de Hamilton et les Blue Bombers de Winnipeg. D’abords, le match s'est joué devant une salle comble de 26 000 personnes bruyantes et énergiques. Il y avait de l'excitation dans l'air que l'on n’avait pas vue depuis longtemps.
Tôt dans la rencontre, on a pu voir l'excellence des deux défenses, qui ont réalisé de gros jeux et des revirements. Les deux clubs se sont par la suite ajustés et les attaques se sont levées, ce qui a eu pour effet d'agrémenter le spectacle et pavé la voie à une remontée spectaculaire des Bombers, qui ont réussi à forcer une prolongation. On peut difficilement demander mieux qu'un peu plus de football dans le match ultime. Pour le spectacle, ç’a été superbe.
C’a été un baume d’avoir vécu un tel match de la coupe Grey. La LCF a maintenant beaucoup de pain sur la planche pour redonner un peu de souffle à un produit qui en a grandement besoin.
*propos recueillis par Robert Latendresse