Louis Leblanc a-t-il payé pour le manque de patience à Montréal?
Canadiens jeudi, 23 juil. 2020. 23:46 samedi, 23 nov. 2024. 18:40Louis Leblanc a vécu la pression accrue de porter les couleurs des Canadiens de Montréal, particulièrement en tant que Québécois.
Repêché en première ronde par le CH le 26 juin 2009, au 18e rang, les attentes étaient élevées. Il n’aura finalement joué que 50 matchs avec le grand club sur deux saisons avant de conclure sa carrière à la mi-vingtaine en Europe. Est-ce qu’il aurait eu davantage la chance de se développer ailleurs qu’à Montréal? Impossible de le savoir définitivement, et d’ailleurs Leblanc n’ose s’aventurer dans ce genre de théories.
« J’ai tellement vécu de beaux avec Montréal. Je ne regrette rien », disait-il jeudi lors du balado La Poche Bleue animé par Maxim Lapierre et Guillaume Latendresse, qui ont également vécu les hauts et les bas du hockey dans l’enceinte du Centre Bell.
Il aurait toutefois aimé qu’on fasse preuve de plus de patience envers lui.
« Je pense que le monde à Montréal ne sont pas patients, dit Leblanc. Je pense que ça va des deux bords. Les partisans à Montréal sont parmi les meilleurs au monde dans le sport professionnel, mais de l’autre côté, les gens veulent voir leur équipe gagner. Chaque nouveau choix au repêchage, on dirait qu’on pense qu’il va devenir le prochain sauveur qui va faire gagner la coupe. Une équipe, ce n’est pas qu’un seul joueur. On joue en équipe. »
« C’est sûr qu’arriver à Montréal jeune, c’est difficile. C’est une expérience qui est spéciale et que les jeunes dans d’autres marchés n’expérimentent peut-être pas. Oui tu es un joueur de hockey, mais tu es aussi un humain. Tu as des bonnes journées et des moins bonnes journées comme n’importe qui d’autre. Personne n’arrive sur la glace avec l’intention de mal jouer. »
Latendresse, aujourd'hui collaborateur à RDS, a amené un point très intéressant à ce sujet. Il a personnellement subi les critiques de plusieurs personnes qui attendaient de lui qu’il soit un buteur prolifique chaque match dès ses premiers coups de patins dans la LNH.
« Quand j’entends dire que je suis un flop, je deviens bleu. Pour un Québécois, de jouer dans la Ligue nationale, que ce soit un match, une minute ou une passe, pour moi tu as réussis, dit-il avec justesse. Tu es allé sur la glace avec les top guys de la ligue. Je trouve tellement qu’on est sévères. Même si tu as joué seulement 10 matchs, t’es pas un flop, t’es une réussite. On devrait te donner une tape dans le dos d’avoir réussi là où tant de jeunes ont échoué. »
À lire également