Price n'a pas encore reçu de support offensif face au Wild
Canadiens mardi, 19 avr. 2022. 16:33 mardi, 19 avr. 2022. 22:10MONTRÉAL – Le Canadien s’est incliné par la marque de 2-0 devant le Wild du Minnesota mardi soir au Centre Bell. Voici nos observations.
Let it snow
Sans qu’on l’ait trop vu venir, Montréal s’était réveillée sous un épais tapis de neige en ce lendemain de congé pascal. Le soir venu, c’est en documentant le début de match du Tricolore qu’on se serait cru en janvier.
Erreurs mentales, petits gestes de paresse, les limites des locaux ont été apparentes dès le premier coup de sifflet contre le Wild, l’une des quatre équipes de l’Association Ouest qui comptent déjà plus de 100 points en banque. On a par exemple vu Alexander Romanov et Christian Dvorak y aller d’un piètre effort pour éviter des dégagements refusés. On se souvient aussi d’un revirement pour le moins atypique dont a été victime Paul Byron (il n’a effectué que six présences avant de quitter la rencontre pour de bon). À mi-chemin dans la période, le Wild avait 16 tentatives de tir vers Carey Price.
Les joueurs du CH ont semblé retrouver leurs jambes en deuxième moitié de période, provoquant notamment deux pénalités grâce à leur sens de l’initiative en zone offensive. Mais même avec l’avantage d’un homme, ça a été difficile par moments. À deux reprises, Cole Caufield a bêtement perdu possession du disque pour offrir des occasions de marquer de qualité AAA à Frédérick Gaudreau et Kevin Fiala.
Au fond, le Canadien a débuté le match comme l’équipe qu’il forme, celle qui avait perdu ses cinq matchs précédents, bien plus que comme celle qu’il aspire à être.
Des miettes pour Carey
Il faut le dire, le Canadien s’est bien repris après cette pénible amorce. Mais si vous avez lu attentivement jusqu’ici, vous savez déjà qu’il a été blanchi. Vous savez aussi que c’est Price qui défendait son filet. Il s’agissait de son deuxième départ depuis son retour au jeu. Vous vous souvenez peut-être ce qui était arrivé à sa première apparition, vendredi passé contre les Islanders.
Sinon, on vous résume ça bien vite. Temps de jeu de Price depuis son retour : 118 minutes et 49 secondes. Support offensif : un gros zéro.
Plus ça change, plus c’est pareil, doit se dire le pauvre Carey.
On a bien cru que ça y était quand Tyler Pitlick a déjoué Cam Talbot à 12:13 du deuxième tiers. La reprise vidéo a toutefois permis aux officiels de déterminer que Laurent Dauphin avait poussé un adversaire sur le gardien, l’empêchant de faire convenablement son boulot. But refusé.
Talbot n’avait visiblement que faire des sentiments de son populaire vis-à-vis. En troisième période, il a réalisé de superbes arrêts sur des incursions successives de Cole Caufield et Nick Suzuki. Ceux qui criaient au scandale devant la décision de l’entraîneur du Wild Dean Evason de laisser Marc-André Fleury sur le banc ont bien dû s’incliner. Comme Ilya Sorokin quelques jours plus tôt pour les Islanders, Talbot en a joué une solide au Centre Bell.
Les gars du Minnesota
Tyler Pitlick mérite qu’on s’attarde à sa performance. Ce fut sa meilleure depuis qu’il s’est joint au Canadien. Ce n’est pas seulement notre avis, c’est le sien aussi.
Le natif du Minnesota a été frustré par Talbot en première période, son tir trouvant la mitaine du gardien au terme d’une échappée. Son travail acharné a aussi forcé le Wild à écoper de sa première pénalité du match. En plus de son but refusé en deuxième, Pitlick a décoché deux tirs qui ont été bloqués en défensive, en a bloqué deux lui-même et a livré trois mises en échec. On l’a également vu effectuer un repli défensif de toute beauté en troisième période.
Son cousin Rem, avec qui il a passé six minutes sur la glace à 5-contre-5, a lui aussi fourni un bel effort contre l’équipe qui l’a soumis au ballottage plus tôt cette saison. On soulignera une échappée qui s’est conclue par un autre bel arrêt de Talbot.
Nouvelle mission pour Harris
Quelque chose à surveiller pour la fin de saison : Jordan Harris en avantage numérique. Le petit nouveau n’avait passé que neuf secondes sur la glace à 5-contre-4 avant mardi. Contre le Wild, il a été utilisé sur la deuxième vague des deux jeux de puissance complets de son équipe. Au total, la recrue a joué pendant 1:32
Chapeau, « D-Lo »
On était dans le vestiaire du Rocket de Laval quand Nicolas Deslauriers y était débarqué au tout début de la saison 2017. À peine acquis des Sabres de Buffalo en retour du défenseur Zach Redmond, « D-Lo » se préparait à jouer ses premiers matchs en plus de trois ans dans la Ligue américaine, mais il était confiant qu’il n’était que de passage. On l’était un peu moins, pour être honnête, mais on est heureux d’admettre aujourd’hui que le sympathique attaquant nous a fait mentir.
Deslauriers jouait son 500e match dans la Ligue nationale, mardi, son 289e depuis son rappel à Montréal après un séjour de 14 parties à Laval. L’accomplissement mérite d’être souligné, surtout à une époque où la LNH est plus que jamais axée sur la vitesse et les habiletés individuelles au détriment du jeu rude et du pugilat, mais on parie un 2$ qu’il ne s’agira pas du plus beau souvenir qu’il gardera de cette saison. C’est que dans quelques semaines, le Québécois disputera, à 31 ans, son tout premier match en séries éliminatoires. Que ce soit à Buffalo, Montréal ou Anaheim, jamais son équipe ne s’était qualifiée pour le tournoi du printemps auparavant.
Chapeau!
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