Quatre trios avec des atouts semblables
Mondial Junior lundi, 19 déc. 2016. 10:05 dimanche, 24 nov. 2024. 14:09Cette série d’articles sur le Championnat mondial junior est une présentation de Hockey Canada
C’est connu, les amateurs de hockey aiment regarder la composition des trios d’une équipe pour analyser ses forces et ses faiblesses. Souvent, au fil des ans, les dirigeants d’Équipe Canada junior misaient sur deux trios offensifs, une unité défensive et aussi un trio d’énergie. Qui ne se souvient pas des mises en échec percutantes de Jordan Tootoo lors des éditions 2002 ou 2003 ou encore celles de Steve Downie lors des conquêtes de 2006 et de 2007. Équipe Canada junior a misé, au fil des ans, sur de gros trios offensifs : Patrice Bergeron, Sidney Crosby et Corey Perry, par exemple, avaient récolté 29 points en 6 matchs lors de la conquête de la médaille d’or en 2005 et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
L’édition 2017 tend à se démarquer, du moins pour le moment, par son équilibre sur les différentes unités. Le trio de Dylan Strome flanqué de Pierre-Luc Dubois à sa gauche et Blake Speers à sa droite, pourrait être considéré comme le « gros trio » de l’équipe. Après tout, Strome (3e choix en 2015) et Dubois (3e choix en 2016) sont les deux joueurs réclamés les plus rapidement lors des séances de sélection de la LNH avec l’équipe de cette année. Pour ce qui est de Speers, tout comme Strome, il a amorcé la saison dans la LNH.
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Quand on regarde l’unité du joueur de centre Mathew Barzal avec à sa gauche Mathieu Joseph et à sa droite Taylor Raddysh, on se dit que cela pourrait très bien être aussi le premier trio : Barzal a amorcé la saison dans la LNH avec les Islanders de New York, Joseph est le meilleur buteur de la LHJMQ avec 25 filets en 29 matchs et Raddysh est le premier compteur de la Ligue de l’Ontario avec 61 points. Joseph et Raddysh sont deux des cinq espoirs de l’équipe appartenant au Lightning de Tampa Bay.
Une troisième unité est composée de Nicolas Roy au centre, auteur de 48 buts avec les Saguenéens de Chicoutimi l’an passé, il est flanqué à sa droite de Julien Gauthier, un marqueur naturel auteur de saisons de 38 et 41 buts au cours des deux dernières années et de Tyson Jost du côté gauche, qui a dominé le Championnat mondial des moins de 18 ans au printemps et dont on compare souvent le style de jeu à Patrick Kane. Roy et Gauthier sont deux joueurs qui appartiennent aux Hurricanes de la Caroline.
Reste l’unité de Dillon Dubé, Anthony Cirelli et Mitchell Stephens, qui peut être considéré comme le 4e trio et Michael McLeod, qui amorce la compétition en tant que 13e attaquant. Encore là, ces 4 joueurs peuvent apporter de l’offensive bien que les 4 connaissent des saisons plus tranquilles. Cirelli a toutefois prouvé qu’il pouvait élever son jeu d’un cran dans les grandes compétitions alors qu’il a inscrit les 2 buts des Generals d’Oshawa dans la finale de la Coupe Memorial de 2015 à Québec alors qu’il n’était âgé que de 17 ans. Cirelli avait notamment marqué en prolongation pour donner la victoire à son équipe.
Dominique Ducharme ne voit pas d’inconvénient d’y aller avec une formation plus homogène qui ne compte pas nécessairement sur un agitateur bien identifié. Selon lui, il est révolu le temps où le Canada pouvait « faire peur » à ses rivaux avec des joueurs d’abord reconnus pour leur style hargneux. Sur chaque trio, il mise sur des joueurs responsables, capables de se démarquer physiquement et surtout capables de générer de l’offensive.
Est-ce que le Canada mise sur quatre « premiers trios »? Peut-être pas! Mais on a comme l’impression que l’attaque sera diversifiée et proviendra d’éléments différents à chaque match.
Ducharme et ses adjoints auront l’occasion, ce soir, de faire subir un premier test à ces unités alors que la formation canadienne se mesure à la Finlande, championne en titre, au Centre Bell à 19 h, un match présenté sur les ondes de RDS2.