MONTRÉAL – Le Canada a entamé son calendrier préparatoire du Championnat mondial junior en ne faisant qu’une bouchée de la Finlande, au compte de 5 à 0, devant une foule intime, mais énergique, au Centre Bell.

La troupe de Dominique Ducharme a connu un départ explosif avec une production de quatre buts durant le premier engagement contre le gardien Veini Vehvilainen qui ne s’est pas démarqué. 

Dès la 11e seconde et avant de compléter la deuxième minute d’action, Tyson Jost et Taylor Raddysh ont respectivement compté pour procurer une avance de 2-0 à la formation canadienne. Le redoutable Mathew Barzal et Jost (avec son deuxième de la soirée) ont inscrit les autres buts préalablement au premier entracte.

Le travail de domination s’est quelque peu assoupi par la suite, mais ÉCJ a aisément filé vers le triomphe contre l’équipe championne en titre qui avait d’ailleurs stoppé le parcours du Canada dès les quarts de finale l’an passé.

Raddysh a ajouté son deuxième de la partie à mi-chemin au dernier tiers pour compléter le pointage.

« Je pense qu’on a fait de bonnes choses sur la glace, on était bien préparé », a témoigné Julien Gauthier qui a été à l’origine du premier but avec un lancer rapide.

Le gardien Carter Hart a eu à se signaler pour préserver son blanchissage durant les petits égarements de ses partenaires. S’il avait paru partiellement hésitant dans les premières minutes de la rencontre, Hart a effectué des arrêts convaincants par la suite.

Un départ canon pour le Canada

« Il a été excellent, il ne peut pas être meilleur que ça », a raconté Ducharme en faisant référence à son jeu blanc. « Il est tellement calme dans les buts, il amène beaucoup de sécurité, comme un sentiment de confiance à notre équipe », a exprimé Ducharme.

Bien sûr, le groupe composé par les dirigeants canadiens devra encore développer sa chimie alors que quelques exemples ont prouvé ce constat normal.

« Dans l’ensemble, on est content de notre match, mais on cherche à s’améliorer de jour en jour. On veut élever notre jeu à un autre niveau. On a certainement fait de bonnes choses et d’autres demeurent à améliorer », a reconnu l’entraîneur québécois.

À titre d’exemple, le Canada a écopé de beaucoup trop de punitions (sept) pour une telle partie et certains ajustements seront nécessaires à ce chapitre. Par contre, c’est devenu une répétition idéale en infériorité numérique et le rendement a été éloquent.

« On a manqué un peu de constance dans notre partie. Au début, on a bien utilisé notre vitesse et notre transition était bonne ; on était efficace avec la rondelle. En deuxième période, ils ont mieux joué alors qu’on a ralenti un peu. On a perdu plus de rondelles en zone neutre et on a créé moins de vitesse en zone neutre pour défier leur défense. Évidemment, les punitions sont venues nous enlever du rythme », a poursuivi Ducharme comme analyse.

« C’est sûr que le plan de match demeure d’être le plus discipliné possible, mais on a pu pratiquer le désavantage numérique et on a fait vraiment une bonne job. Ça nous prépare un peu pour le tournoi », a admis Pierre-Luc Dubois.

Ce match a permis de confirmer que les cinq « vétérans » qui ont été sélectionnés pour une deuxième année par la formation canadienne auront un rôle clé dans cette compétition. Il s’agit du capitaine Dylan Strome, de l’assistant Thomas Chabot, de Barzal, de Gauthier et de Mitchell Stephens.

Chabot et Gauthier sont au cœur d’une forte représentation québécoise pour cette édition. Ils sont accompagnés par Dubois, Mathieu Joseph, Nicolas Roy, Jérémy Lauzon sans oublier le septième patineur de la LHJMQ, Philippe Myers, qui est originaire de Moncton.

1er tir, 1er but, après 11 secondes de jeu!

Strome s’avère un passeur très talentueux qui sera notamment la pièce maîtresse du jeu de puissance. Quant à Chabot, son assurance sera précieuse lors des rendez-vous les plus corsés. Lui et ses partenaires de la ligne bleue ont excellé pour refiler le disque sans tarder à leurs dangereux attaquants qui veulent menacer les autres équipes avec leur vitesse.

Par la passé, le Canada a été reconnu pour miser sur des joueurs invités à brasser la cage des adversaires pour générer de l’énergie. Ce portrait n’est pas aussi clair cette année, mais ça n’empêche pas que certains joueurs peuvent distribuer de puissants coups d’épaule. Lauzon et Gauthier ont justement contribué à cette cause.

Contrairement au camp canadien, la Finlande n’a pas encore finalisé sa formation si bien que 28 joueurs ont fait le voyage en sol canadien.

ÉCJ poursuivra sa préparation mercredi, à Ottawa, en se mesurant à la République tchèque et vendredi, à Toronto, contre la Suisse. Par la suite, le vrai spectacle commencera avec la première partie officielle le 26 décembre, à Toronto, contre la Russie.

Pour la première fois en près de 40 ans, la finale de ce tournoi d’envergure aura lieu à Montréal et le Canada souhaite renouer avec la médaille d’or. Les organisateurs continuent de souhaiter que les spectateurs seront au rendez-vous pour cet événement rarissime.  

Raddysh, en échappée : 2-0 après 1:39 de jeu!
Tour d'horizon d'ÉCJ
C'est parti pour le Championnat mondial junior!