ATHENES (AFP) - Le Parlement grec devait adopter mercredi soir un projet de loi sur la lutte contre la violence dans les stades, endémique en Grèce, dans le cadre des préparatifs du pays pour les jeux Olympiques d'Athènes à l'été 2004, a-t-on appris auprès du service de presse du Parlement.

La loi prévoit notamment des limitations des déplacements de supporteurs pour certains matches du championnat de première division, ainsi que l'installation de caméras de surveillance dans les stades, a indiqué le secrétaire d'Etat aux Sports, Giorgos Lianis, lors des débats sur le projet au Parlement.

La police doit aussi renforcer la sécurité dans les tribunes de presse, a ajouté M. Lianis, cité par l'Agence de presse grecque d'Athènes (ANA, semi-officielle).

Cette annonce intervient alors que de violents incidents se sont produits dimanche dernier lors d'un match entre Aris Salonique et Olympiakos du Pirée au cours duquel des supporteurs ont brisé des caméras de télévision et des vitres de cabines de commentateurs.

Ces mesures, prises en coordination avec les ministres de l'Ordre public, Giorgos Floridis, et de la Culture chargé aussi des Jeux, Evangélos Vénizelos, ont été prévues pour "ne pas avoir à pleurer de victimes", a souligné M. Lianis.

Le Secrétaire d'Etat n'a pas exclu l'adoption également d'un amendement concernant des sanctions contre les supporteurs scandant des slogans racistes ou qui portent atteinte aux symboles nationaux (drapeau, hymne...).

Ces mesures interviennent un an et demi après l'adoption d'une première loi prévoyant des sanctions contre les fauteurs de trouble dans les stades où les incidents violents entre supporteurs sont habituels.

Par ailleurs, plus de cent cadres de la police grecque ont été informés mercredi par leur direction et le service anti-terroriste national des plans de sécurité des jeux Olympiques et Paralympiques, concernant notamment la sécurité des membres de la famille olympique, des sites et des moyens de transport, a indiqué le ministère de l'Ordre public dans un communiqué.