Le dossier Jimmy Briand n’a pas terminé de faire couler de l’encre autant à Montréal qu’en France.

Pour la première fois depuis la fin de la saga qui s’est terminée par l'échec des négociations entre l’attaquant français et l’Impact, Briand s’est exprimé dimanche au quotidien l’Équipe.

« Avant de signer, dans les discussions avec M. (Nick) De Santis, nous avions un package avec la voiture, le logement et l’école des enfants. Cette partie était acquise. Ce n’est qu’à la fin qu’est intervenu M. (Joey) Saputo, le président, dans le deal. Il est tombé d’accord avec Guingamp avec une petite indemnité de transfert (300 000 euros). Mais quand j’ai reçu le contrat MLS, je n’ai pas vu ce package », raconte Briand au réputé journal français.

Une déclaration qui contraste avec le communiqué du Bleu-blanc-noir qui annonçait la volte-face en évoquant que « des demandes supplémentaires importantes du clan Briand à la dernière minute » avaient été la cause de l’échec dans le dossier.

Devant l’impasse des discussions concernant le fameux « package », l’Impact avait proposé à l’attaquant de se rendre à Montréal pour conclure l’entente en personne, chose qu’il a déclinée. « Le président m’a alors dit de venir à Montréal mais j’ai refusé, car je voulais des garanties écrites. De Santis m’a expliqué que je devais venir et qu’on en discuterait. J’ai eu M. Saputo quand il a fallu tomber d’accord avec Guingamp mais ensuite, pour évoquer ces soucis, je ne l’ai plus jamais eu, même pas par message. Aujourd’hui, je me dis que louper un tel deal pour si peu, c’est dur… Ça ne représentait pas grand-chose (environ 240 000 euros) pour un contrat de deux ans et demi », estime Briand.

Une claque difficile à accepter pour les deux clans : Briand se retrouvant sans club et Montréal sans l’attaquant recherché. Ajoutons à cela l’indemnité de 300 000 euros que doit tout de même verser l’Impact à l’En Avant de Guingamp, qui a tourné le dos à son ancienne vedette. Une situation qu’a également commentée le président du club français Betrand Desplat à l’Équipe. « C’est simple. Il a résilié son contrat. On a une convention homologuée par la Ligue et signée par Montréal qui s’engage à nous verser des indemnités. Si Montréal veut se dédire de ce montant, ce sera compliqué… Que Montréal et Jimmy ne s’entendant pas, ça les concerne, pas nous. »

Desplat ajoute que parmi les engagements à respecter figure le non-retour de Briand avec un autre club de Ligue 1.

C’est donc dire que l’attaquant se retrouve maintenant dans une position très difficile, sans équipe, à quelques jours du début des saisons européennes et de la fermeture de la fenêtre internationale dans la MLS.   

« Ma réflexion est remise en question, je vais bientôt avoir trente-trois ans. J’ai pris un coup derrière la casquette, car je me projetais à Montréal, une ville francophone, et c’était très important pour nous et les enfants (12 ans et 9 ans). Je vais maintenant voir ce qui se présente », termine Jimmy Briand.