Il est parfois de ces instants où je regrette amèrement la grande terreur de 1792, en France. De ces moments déchus bienheureux où l’on ne se préoccupait pas de moralité ou d’éthique, lorsque venait le temps de pendre ou de guillotiner les « coquins », les malfrats.*

Ces temps n’ont plus aise, de nos jours. C’est fort malheureux.

Pierre Gauthier pourra donc rester bien affalé sur son siège de velours, prenant tout un tas de décisions aussi ridicules qu’insipides, dirigé dans l’ombre par les ficelles du numéro vingt-trois.

À la bonne heure!

Carey Price, la grandiloquente diva de l’inconstance, aura enfin droit à son sacre.

Enfin? Je suis erroné, désolé.

Price a déjà eu droit à son couronnement il y a plus de trois ans. En fait, avant même d’avoir joué un seul match.

Il ne lui manque plus que le tiare d’ornement, et l’on pourra le glorifier tels les beaux jours de Bonaparte.

Des jours qui furent figés à la baïonnette.

Autant vous avertir tout de suite, je n’ai pas l’intention de me rendre à Aix-La-Chapelle pour assister à une apologie du « peut-être ». À une glorification de cet usurpateur pontife des filets du Canadien.

Non, je ne risque pas d’oublier cette imposture, ce faux pas.

Et que l’on ne vienne pas me répéter les sempiternels arguments ridicules entendus depuis trois ans.

« O! Mais vous savez… Price a tellement de talent! C’est notre avenir! »

Foutre!

Le talent ne se traduit que sur la patinoire. Point. Et puis, depuis quand une organisation peut être gagnante en échangeant son meilleur joueur?

Jamais.

_Never_.

Évidemment, il y en a qui vont me traiter d’idiot, de fe-fan, de néophyte du hockey.

Allez-y. Je vous en prie.

« [… Price DOIT rester. C’est notre choix à NOUS. NOUS, dirigeants du Canadien de Montréal. »

Bref, une histoire d’ego, d’orgueil, de préjugés.

_*Métonymie? Métaphore? Exact. Loin de moi l’idée d’accrocher aux lanternes qui que ce soit. Dû moins, physiquement parlant. Par contre, aspect professionnel…_