Tous les coureurs le savent….la règle numéro lors d’un marathon : ne rien changer à nos habitudes et surtout ne rien essayer de nouveau…

Voici le compte rendu de mon deuxième marathon qui a eu lieu le 5 juin 2011, Le Rock and roll marathon de San Diego.

La journée précédente, nous décidons de faire un tour de ville en bus afin de ne pas nous fatiguer, quelle merveilleuse idée. En attendant le petit bus à 8 :30 am, nous décidons de se faire faire un massage sur chaise en pensant que ça nous relaxerait… erreur!!! Aucun massage 24 heures avant une course et je comprends maintenant pourquoi, courbatures assurées.

Midi, l’heure du lunch, youpi… nous sommes dans le vieux San Diego typiquement mexicain. Miam mois j’adore le Mexicain et je décide de prendre deux bons tacos. Voilà une petite annonce « demander notre sauce extra hot, spécialité de la maison », oh ya j’adore le piquant!!! La dame de m’offrir des jalapenos… oh ouiiiiii merci. Hummmm, tacos bien épicés qui me donnent des gouttes de sueur sur le front… Erreur!!! Et là je vais vous skipper les détails du lendemain matin à 4 am avant de prendre le bus pour aller à la ligne de départ. Ne jamais manger épicer la veille d’un marathon.

OK, 6:30 am sur la ligne de départ, coral 16 avec 30 000 personnes. Même si j’ai le feu au cul… je vais quand même débuter ma course tranquillement :o) et c’est un départ, 20 degrés ensoleillé, belle condition pour une course.

Mile 3, j’ai mal aux shin splint, mal au dos à cause de mon massage et je me dis que la journée va être longue pas à peu près…

Mile 10, ça va un peu mieux et les malaises commencent à disparaître et finalement la vie est belle…

Mile 14, je me fais dépasser par un de mes gels en sachet !!! hey c’est à moi ce gel, pour m’apercevoir que ma bouteille de gel préparer avec mon gel préféré et qui doit me durer toute la course n’est plus dans ma petite poche de ceinture, je l’ai perdu en chemin et maintenant je perds les 2 sachets de gel de back up!!! OH BOY, quelques minutes de panique, car je me vois faire le marathon comme dans le temps avec de l’eau et du courage. Bon heureusement il donne des gels OCTANE à certaine stations d’eaux, à noter que je n’ai jamais essayé cette sorte de gel… bah…ça peut pas être pire au système que le Mexicain!!!

Mile 18, d’après mes calculs on approche du fameux mur artificiel des 30 km que je trouve toujours difficile, mais je suis heureux, car il n’y a pas de marqueur de kilomètre ici à San Diego, tra-la-li-la-la…

Mile 18.7… ahhhh!!! Complot contre moi, ils ont mit un seul marqueur en kilomètre sur le trajet du marathon, celui du « 30 KM ».

Mile 18.7.2, c’est aujourd’hui que je casse ce mythe imaginaire du 30 km pour moi, je me motive, je me parle à moi-même, je vais passer à travers aujourd’hui.

Mile 19 une grosse bannière, un sofa et une table avec des petits verres sur un terrain privé, je m’approche, je regarde, je demande « what is that? »… « This is Beer my friend »… ah ben là là pour un gars du Lac-Saint-Jean tu ne pouvais pas tomber mieux!!! Je prends un verre et je vais m’asseoir sur le sofa qui est dirigé face aux coureurs. Hi hi hi … mon 30 km, c’est qui le king là là. :o)

Mile 21, Octane mes amis, octane, on dirait que je vole sur le parcours et en plus nous passons le long de la plage.

Mile 23, on entre sur une île et il fait maintenant 25 beaux degrés. Je me dirige directement sur un spectateur qui a dans la main droite un verre et dans la main gauche une cannette de coors light. Je lui prends sa coors light (sans sa permission) et j’en prends deux grandes gorgées… « Ahhhhh yes Thank you buddy » et lui de me regarder comme si j’étais d’une autre planète « heuuu your welcome ».

Mile 24 à 26.2, je passe tout le monde et encourage tous ceux qui marchent à ne pas lâcher. Je chante et je danse pendant les 200 derniers mètres.

Voilà, mon plus beau marathon jusqu’à présent, pas de douleur à la fin, pas de crampe et un sourire tout le long du parcours.

Allez comprendre quelque chose!!!

PS. Bravo à tous mes amis de TNT qui ont réussi leur demi et marathon de San Diego comme moi et avec qui j’ai dansé jusqu’aux petites heures du matin.