Bon. Ca y est. Je suis un “fefan” car je critique Price.

Alors, qu‘est ce qu‘un “fefan”?

Je ne sais trop à vrai dire. Un peu comme les membres de la renommée “Clique du plateau”. Un mystère enrobé dans une énigme. Des partisans qui changent d‘avis au gré des victoires et des défaites, peut-être?

Probablement. Alors, je suis définitivement tout, sauf un “fefan”.

Et je précise d‘emblée que j‘aime bien Réjean Tremblay; véritable gourou de ce terme pratiquement religieux.

Je l‘aime bien pour son style journalistique, notamment. Et puis Shipshaw c‘est tout près d‘Alma.

Mais notez également que je suis rarement d‘accord avec ses propos.

Cela fait-il de moi un sombre initié à la secte des incultes et fieuvreux tourniquets partisans du Canadien? Je ne crois pas.

Et je vous rassure, je ne rêve pas non plus de coucher avec Sergei k.

Je ne fréquente pas le bar Opéra.

Je suis donc simplement un fan du Canadien. Objectif le plus souvent possible, je l‘espère.

Il y a deux façons de faire à propos des gardiens de buts.

Premièrement, envoyer notre jeune louveteau à la guerre dès sa plus tendre enfance. Ou bien, en deuxième lieu, attendre.

Car rien ne presse n‘est-ce pas?

La première technique à l‘avantage de rapidement tester le candidat.

De cette façon, l‘on peut tout de suite vérifier l‘acharnement de l‘athlète au travail. Voir s‘il prend son rôle au sérieux. Sa force de caractère, etc. Et ce, dans le contexte où le gardien doit être à son zénith. Car c‘est la grande ligue, ici!

Mais cette technique a aussi le désavantage de favoriser l‘épuisement. Et peut littéralement briser les reins de la carrière d‘un nouvel apprenti.

Technique souvent la plus privilégiée. Car il faut gagner tout-de-suite. Espérons que cette fois, cette recrue sera notre héros!

La deuxième technique, de son côté, a tous les avantages. Attendre. Le jeune pourra donc prendre tout son temps pour devenir le gardien de but espéré. Et la hargne a quelque chose à y voir. Hargne de se promener en bus. Frustration de jouer avec un salaire “misérable” et de manger du burger King pour souper.

Il haussera son jeu d‘un cran. Et il arrivera dans la LNH quand nous aurons besoin de lui.

Aussi simple que cela.

Marc-André Fleury est un choix no 1. Personne n‘a attendu pour le faire jouer. Résultat? Gardien naviguant sur la barre des performances, entre mauvais et ordinaire.

Des exemples, il y en a des tas.

Alors, je le répète, rien ne presse. Carey Price est tout jeune. Il aura tout le temps du monde de faire vibrer Montréal. S‘il le fait un jour, évidemment. Car rien n‘indique que Carey Price sera un grand gardien un jour. Seul le temps peut répondre à cela. Et croyez-moi, je ne changerai pas d‘avis là-dessus. Et ce, même si Roland Melançon me poursuivait avec une vieille Winchester.