Charles Paquet est l’étoile montante du triathlon. Médaillé d’argent aux Championnats Panaméricains cette saison, c’est en 2014 qu’il a impressionné tous les adeptes de la discipline avec une 9e place aux Jeux olympiques de la jeunesse à Nanjing, en Chine. En 2016, il a terminé 2e lors des championnats du monde junior et l’année suivante, il a été couronné athlète masculin au niveau canadien. Il a obtenu le meilleur résultat Québécois de l’histoire sur le circuit des séries mondiale il y a quelques semaines et il veut poursuivre sur cette lancée.

Même s’il a vécu sa meilleure saison à vie, Charles raconte qu’il a dû faire preuve de résilience et de patience pour y arriver. « Les premières Coupes du monde ne se sont pas bien déroulées. La pandémie m’a tenu à l’écart des compétitions et j’étais rouillé au niveau de l’exécution dans un contexte de course. JeCrédit photo Christian Martin Photographe m’entrainais fort, mais c’était loin d’être la réalité d’une épreuve importante. Je suis vraiment fier, parce que mon entraîneur Pierre-Yves Gigou et moi avons rectifié le tir et ça a payé au bon moment. »

Il avoue avoir vécu une grande déception après la coupe du monde de Huatulco au Mexique et celle d’Arzachena en Italie. Ce moment a eu un impact majeur sur le reste de sa saison. « C’était le temps pour moi de retourner aux sources. J’ai fait des courses au Québec, j’ai repris mes automatismes et j’ai pu travailler mes transitions en scénario de course. J’avais besoin de me remettre dans cet esprit-là avant de retourner sur le circuit de la série mondiale. »

À peine quelques mois plus tard, Charles s’est illustré sur la scène internationale avec une 7e place à Hamburg en Allemagne, l’épreuve la plus prestigieuse de la série mondiale. C’est d’ailleurs le résultat dont il est le plus fier cette saison. « Je Crédit photo Triathlon Canadasuis content de cette 7e place. Je suis arrivé là avec un esprit libre. J’étais motivé, je voulais montrer mon potentiel et j’ai réussi à le faire malgré une mauvaise portion de natation. Je me rends compte que le niveau augmente et qu’il n’y a aucune place à l’erreur. Il faut prendre toutes les petites marges possibles, sinon c’est difficile d’être dans le coup. »

Originaire de Port-Cartier, Charles a quitté la maison à 17 ans pour s’établir dans la ville de Québec afin de tout mettre en œuvre pour performer dans la discipline. Un choix qu’il ne regrette pas aujourd’hui puisqu’il a des objectifs bien précis en tête. « J’aimerais courir mon 5 kilomètres en 13 minutes 45 secondes. Ça me permettrait d’accéder à mon premier podium en Coupe du monde. Je veux continuer à progresser sur le circuit de la série mondiale et également faire partie de la sélection pour participer aux Jeux du Commonwealth. »

Pour atteindre les cibles qu’il s’est fixé et être parmi l’élite mondiale, Paquet doit garder la forme pendant l’hiver, une réalité qui diffère de celle de ses rivaux. « J’ai dû m’adapter pendant la pandémie et il fallait que je m’amuse pour garder la motivation. Je fais du ski de fond, du ski de randonnée, de la natation, du Fat bike et je suis pas mal sur Zwift! Il y a une nouvelle piste intérieure de 450 mètres à Québec et c’est un outil d’entraînement vraiment bénéfique. Je fais beaucoup de musculation, parce que c’est plus difficile à combiner pendant la saison de compétition. J’ai un camp d’entraînement à l’extérieur du pays en janvier et je serai en Floride pour le début des épreuves dès le mois de mars. »

Le Port-Cartois affirme qu’il a les Jeux olympiques de Paris 2024 en point de mire. « J’ai déjà les yeux rivés sur cet événement d’envergure parce qu’il faut commencer à amasser des points pour les sélections dès la prochaine saison. Ce cycle est sur le point de débuter et ça va arriver très rapidement. Je vais avoir 27 ans pour ces Jeux et c’est habituellement un âge ou les triathlètes atteignentCrédit photo World Triathlon Janos M. Schmidt le sommet de leur forme physique. Je sais ce que ça prend pour être au plus haut niveau et j’ai encore beaucoup de marge pour m’améliorer et me développer. C’est super motivant. Tout ce que je dois faire, c’est me concentrer sur moi et sur ce que je serai capable de livrer comme performance éventuellement. »

Pour le suivre lors de la prochaine saison et tout au long de de sa route vers Paris 2024, c’est juste ici

 

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