Depuis plusieurs années, je vous donne régulièrement des conseils pour courir mieux et plus efficacement. Cela peut être grâce à de meilleurs entraînements, une meilleure alimentation ou hydratation et un meilleur choix d’équipement. 

 

Mais malgré tout votre bon vouloir, vous n’arriverez à aucun résultat satisfaisant si vous ne parvenez pas à chasser les pensées négatives qui vous assaillent pendant que vous courez.

 

N’allez surtout pas croire que courir est facile. Vous suivez peut-être sur les médias sociaux les comptes de personnalités qui publient de superbes photos d’eux, tout souriant, après une course. Les voilà heureux, partageant avec leurs abonnées le plaisir qu’ils ont eu à faire leur petit jogging. Tout semble avoir été facile et agréable. Je confesse avoir déjà agi de la sorte en présentant de belles photos de moi sur lesquelles j’étais à peine en sueur. Pourtant, j’en avais souffert un coup et arraché solide! Je ne fais plus cela aujourd’hui. À quoi bon? Mes photos ne sont plus truquées!

 

Parlons donc un peu de psychologie de la course dans cette chronique. Pourquoi? Parce que la course à pied est un sport qui nous permet de réfléchir, ce qui n’est pas mauvais, mais parfois un peu trop! Il faut donc savoir comment gérer nos pensées de manière à ne retenir que les positives et être prêt lorsque des pensées noires se pointent. Sinon, ces pensées négatives peuvent avoir une mauvaise influence sur nos performances et notre plaisir.

 

Je vieillis. Me voilà à 50 ans! Lorsque je regarde mes chronos, il m’arrive de céder au découragement car je n’ai plus la forme et la vitesse de mes belles années de jeunesse. C’est tout à fait normal. Pensées

 

C’est facile de dire à un coureur de ne pas se décourager lors d’une course, mais c’est plus difficile lorsqu’il voit sa stratégie s’effondrer. S’il avait prévu passer au cinquième kilomètre en 25 minutes, mais qu’il y est plutôt en 27 minutes, ce seront deux petites minutes (énorme pour un coureur) qui l’empêcheront de demeurer concentré sur sa course et de profiter du moment.

 

La meilleure stratégie est de se préparer à affronter les pensées négatives. Je pourrais vous donner de multiples exemples de demi-marathons ou marathons auxquels j’ai participé et lors desquels je m’étais préparé à ne surtout pas sombrer dans le négativisme. Ainsi, plutôt que de me dire au troisième kilomètre qu’il m’en restait encore 39 à courir, je me concentrais sur ce que j’avais accompli et j’en étais fier. Je scindais le parcours en sept segments de six kilomètres plutôt qu’en un seul interminable de 42 kilomètres! J’enregistrais une petite victoire à chaque fois que je terminais un de mes segments.

 

Lorsque je cours et que j’ai un vent de face ou que je dois grimper une côte abrupte, je me dis que c’est justement ce dont j’avais besoin. « Ah, la belle côte! Ça va me faire du bien! ». « Oh, le bon vent! C’est parfait pour mon entraînement ».  La fameuse « dureté du mental » qu’évoque Bob (Marc Gagnon) dans le film Les Boys, c’est vrai! Parlez-vous en courant. Répétez-vous que vous êtes bons et que vous êtes capables! Prenez le contrôle de vos pensées.

 

 

Soyez fier de vous

Plutôt que d’abandonner et de vous décourager, soyez fier de vous ! N’hésitez pas à penser à la manière avec laquelle vous vous récompenserez lorsque votre course sera terminée. Une bonne bière, un bon repas, un massage ou une simple douche chaude peuvent être des sources de motivation. 

Si votre effort est trop pénible et que vous commencez à perdre confiance en vous, n’oubliez jamais que cette douleur est éphémère, mais que la gloire que vous ressentirez lorsque vous achèverez votre course sera éternelle. Vous pourrez toujours vous vanter d’avoir terminé même si ce ne fut pas facile. 

 

Par-dessus tout, n’oubliez jamais que vous courez pour améliorer votre forme physique. Si vous n’avez plus de plaisir à courir, alors prenez une pause de ce sport et goutez à autre chose. La course à pied ne doit pas devenir une source d’anxiété, celle de la performance à tout prix. 

 

Revoyez vos attentes à la baisse si vous craignez de ne pas respecter le rythme ou la distance que vous visez. Soyez réaliste de manière à être confiant et satisfait lorsque vous courez plutôt que découragé. Surtout, soyez conscient de votre degré de forme puisqu’une fatigue accumulée viendra assurément vous ralentir.

 

Savoir chasser les pensées négatives est un élément important de la course à pied. Vous aurez beau suivre les meilleurs plans d’entraînement, vous n’avancerez jamais aussi bien que lorsque vous serez fier de vous pendant votre course et, bien sûr, positif!

 

Bonne course!  

 

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