Comment éviter les chutes à vélo
En forme samedi, 16 mai 2020. 07:58 vendredi, 22 nov. 2024. 07:20C’est le début de saison et tout le monde est excité d’enfourcher son vélo! Je suis la première à être complètement euphorique quand les chaudes journées de soleil font leur apparition dans notre quotidien. Je ne sais pas pour vous, mais parfois je me sens un peu moins habile sur le vélo en début de saison et c’est parfois dangereux pour les chutes. D’ailleurs il m’est souvent arrivé de tomber de façon anodine dans mes premières randonnées et oh combien frustrant! Heureusement, pas de blessure ni de bris mécanique. Voici quelques trucs pour éviter les chutes dans un groupe de cyclistes.
Enrayer le freinage brusque
L’une des causes principales de chute est lorsqu’un ou une cycliste freine brusquement dans un groupe. Connaissez-vous l’effet domino? Eh bien c’est exactement ce qui se produit lorsque quelqu’un appui sur ses freins comme si la route se transformait en un précipice profond d’un coup sec! L’effet domino, c’est que la personne derrière celle qui freine brusquement va elle aussi devoir réagir, ce qui aura une répercussion sur la troisième, quatrième et cinquième personne derrière. Résultat : au bout d’un moment ce mouvement réactif sera tellement amplifié, qu’il y aura malheureusement quelqu’un qui percutera le sol. C’est parfois plus facile à dire qu’à faire, car oui il faut freiner, mais en cyclisme comme dans la vie, il faut y aller en douceur!
Regarder en avant
Lorsqu’on roule à vélo, il y a énormément de distractions et certains cyclistes lorsqu’ils entendent quelqu’un parler, une voiture klaxonner ou autre, ont tendance à regarder partout, sauf en avant. Cette fâcheuse habitude peut être néfaste dans une sortie de vélo, puisque ça amène une déviation instantanée de la trajectoire. Par exemple, si quelqu’un décide de regarder en arrière, il y a de fortes chances qu’il bouge tout son vélo et bien entendu le ou la cycliste derrière devra réagir. Résultat, toujours le même principe : un faux mouvement en entraînera un autre et un autre et s’en suivra d’une chute. À moins d’être très habile comme Mathieu van der Poel dans cette vidéo, l’attention des cyclistes devrait toujours être sur la route et sur le terrain qui s’en vient afin d’assurer la sécurité de tout le groupe, tout comme le fait cet athlète malgré la distraction de ce diable!
Montrer les trous
Nous vivons au Québec et lorsque nous sommes en voiture, nous essayons tous d’éviter les trous en donnant un coup de volant à la dernière minute. Vous avez déjà fait ça n’est-ce pas! En vélo, c’est la dernière chose que vous voulez faire. Éviter les trous en donnant un coup de guidon et faire du slalom avec votre monture peut s’avérer être très dangereux. Pourquoi? Eh bien c’est simple, vous avez plein d’amis cyclistes qui vous suivent derrière et si vous aimez vos amis, vous voulez les prévenir qu’il y a un énorme gigantesque éléphantesque nid de poule qui vous amènera directement en Chine si vous ne l’évitez pas! D’où l’importance de regarder en avant et être alerte à ce qui s’en vient sur la route. Lorsque vous voyez les trous en avance, il suffit de changer graduellement votre trajectoire pour les contourner délicatement tout en les pointant avec votre main. La personne derrière fera de même et ainsi de suite. L’information sera donc communiquée dans tout le groupe.
Les virages
Dans une randonnée, vous allez avoir différents types de parcours et il y aura des virages. Bien entendu, à l’approche d’une courbe, les cyclistes doivent ajuster leur vitesse. Idéalement, vous devez ralentir et préparer vos jambes en conséquence. Je vous explique : Si vous tournez à droite, votre jambe droite devrait être en haut et non en bas. Pourquoi? Parce que si votre jambe droite est en bas lorsque vous tournez à droite, votre pédale frottera le sol et il sera difficile de ne pas se faire catapulter hors de sa monture. De plus, il est important de toujours se méfier de l’état du bitume. Souvent, il peut y avoir une subtile couche de gravier dans le virage et ça peut vous faire déraper totalement. Également, la chaussée mouillée n’est pas à négliger. L’adhérence n’est pas la même du tout lorsqu’il pleut, mais surtout, vos freins seront beaucoup moins réactifs dans de telles conditions.
Rester calme
Dans une randonnée de groupe, vous êtes évidemment entouré de plusieurs cyclistes et vous roulez très près les uns des autres. Il se peut que dans une situation ou une autre, vous soyez tellement proche, que votre guidon, votre main ou encore votre épaule touche l’autre cycliste à côté de vous. Dans ces moments, je vous conseille d’entrer dans une zone « Zen » de style « Namaste » puisque la seule façon de rester sur vos deux roues est de rester bien calme. Le réflex premier sera de vouloir vous sortir de là le plus rapidement possible en donnant un coup de guidon et en paniquant subitement. C’est d’une importance cruciale de prendre connaissance de la situation en tentant de garder votre trajectoire calmement tout en regardant devant vous. Vous allez vite constater qu’il n’y a aucune raison de paniquer et que de toucher une autre personne peut arriver. Ce n’est pas forcément une cause de chute si vous reprenez graduellement votre équilibre lors du contact. Je vous entends encore dire, plus facile à dire qu’à faire, je me trompe?
En bref
C’est certain que ces points sont faciles à écrire pour moi qui est derrière mon ordinateur en buvant mon double espresso bien tassé. Je suis consciente qu’une randonnée peut générer beaucoup de stress si quelqu’un a eu une mauvaise expérience et c’est pourquoi j’ai décidé d’écrire ce petit guide modeste. Je crois profondément que le cyclisme peut être très agréable et je vous souhaite de ne pas rentrer à la maison tendu comme j’ai pu l’être dans mes premières randonnées. Je vous le dis, j’avais des crampes dans les bras à force d’être aussi crispée qu’une chips sel et vinaigre ondulée!
Je crois qu’il est pertinent de prendre son temps et de rouler avec une ou deux personnes pour commencer et de choisir des routes qui sont loin de la circulation automobile. Faites des tests avec eux à basse vitesse pour vous donner confiance, approchez-vous de leur roue, de leur guidon et regardez le terrain qui s’en vient afin de bien gérer les virages et les trous sur nos belles routes. Vous n’avez pas à battre des records de vitesse. Donnez-vous la permission d’apprendre à manœuvrer votre bécane sans vous mettre de pression. Je vous le garanti, vous aurez un été beaucoup plus agréable et ça vous coûtera moins cher de massage!
Bonne sortie à tous!
Aussi à lire : Cyclisme sur route : quoi surveiller en 2019?