Jérémy Grégoire prend part à son troisième camp de perfectionnement du Canadien
Canadiens lundi, 6 juil. 2015. 14:43 vendredi, 22 nov. 2024. 08:16
BROSSARD – La mentalité de pro, Jérémy Grégoire l’a déjà depuis longtemps. Reste maintenant à la tester.
À moins d’une surprise, c’est ce qu’il fera dès l’automne prochain, alors qu’il établira domicile à St. John’s pour y disputer sa première campagne professionnelle avec le club-école du Canadien, dans la Ligue américaine.
Les valises de ce choix de sixième tour du Tricolore en 2013 sont toutefois loin d’être faites. Les Maritimes attendront. Pour l’instant, l’attaquant de 20 ans prend part à son troisième camp de perfectionnement du Canadien, aux côtés d’une quarantaine d’espoirs et de joueurs invités par l’organisation à passer la semaine à Brossard.
« Je suis moins stressé. Je suis quelqu’un qui analyse beaucoup au début, mais je n’ai plus rien à analyser parce que je suis déjà passé par là. Je suis maintenant à l’étape où je dois performer (sic) et montrer ce que je suis capable de faire. »
Ce ne serait pas la première fois que Grégoire passerait de la parole aux actes. Il y a un peu moins d’un an, le capitaine du Drakkar de Baie-Comeau connaissait un excellent camp d’entraînement jusqu’à ce qu’une blessure au poignet gauche subie pendant un match intra-équipe ne le force à regagner la Côte-Nord.
Trop sérieuse, cette blessure mettait non seulement un terme à son audition, elle le privait de plus d’un tout premier match préparatoire dans l’uniforme du CH. Puis, après des examens médicaux plus approfondis, Grégoire a dû se résoudre à subir une intervention chirurgicale, et surtout, à prendre son mal en patience.
La guérison allait durer deux mois. Une longue période de repos qui mettait sérieusement en péril ses chances de recevoir l’appel de la patrie et de rivaliser pour un poste au sein d’Équipe Canada junior.
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« Le plus difficile c’était de se convaincre qu’on ne peut pas aller plus vite que la blessure. À chaque deux semaines, on retirait mon plâtre, mais ma mobilité revenait moins rapidement alors que la date de l’annonce des joueurs invités approchait de plus en plus. »
Le coup de fil n’est jamais venu.
« J’étais à deux semaines d’un retour au jeu. C’était un peu loin et les dirigeants d’Équipe Canada avaient besoin de gars à leur plus haut niveau, c’est normal », relativise sereinement Grégoire, qui a finalement raté les 36 premiers matchs du Drakkar.
La remise en forme de ce dernier a donc été éprouvante autant physiquement que mentalement.
« J’ai beaucoup appris avec ma blessure. Pendant deux mois, je me suis entraîné hors glace et sur glace dans la même journée. Ça faisait de grosses semaines. C’est là que je me suis rendu compte à quel point il faut une éthique de travail solide pour jouer chez les professionnels. »
Ajoutez à cela des études en administration et vous obtenez un jeune homme passablement occupé.
« Une chance que l’école était là! Quand tu broies du noir, l’école est là pour te changer les idées », confie Grégoire, maintenant fier propriétaire d’un Diplôme d’études collégiales (DEC).
Récipiendaire pour une deuxième année de suite du trophée Marcel-Robert, remis au joueur-étudiant par excellence de la LHJMQ, Grégoire est déjà bien reconnu pour la discipline qu’il s’impose. Et ce trait de personnalité, il compte bien en faire bon usage pour passer à la l’étape suivante de sa carrière.
« J’ai grandi en regardant mon père jouer au hockey, dans les ligues mineures peut-être, mais quand même. Je voyais déjà ce que ça exigeait de jouer professionnel. Dès mon jeune âge, je savais que c’est ce que je voulais faire. J’ai été élevé comme ça. »