Claude Julien cherche à maintenir le niveau d'intensité chez ses joueurs
Canadiens vendredi, 30 mars 2018. 12:10 vendredi, 30 mars 2018. 15:30BROSSARD, Qc - Il ne reste que cinq matchs au calendrier dans une fin de saison sans enjeu tangible pour le Canadien de Montréal, mais ça n'empêchera pas Claude Julien d'exiger un effort constant de ses joueurs, à tout moment.
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Après une séance d'entraînement somme toute assez intense vendredi matin à Brossard, l'entraîneur-chef du Tricolore a clairement établi sa vision des huit prochains jours.
« Dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, il y a certains joueurs qui glissent un peu. Je ne veux pas que ça arrive et je vais m'assurer que jusqu'à la fin, on va être concentré et on va travailler d'une façon où on va continuer à s'améliorer », a tranché Julien, qui a aussi tenu à faire une nuance entre « glisser un peu » et « lever le pied ».
« Personne n'a levé le pied, mais je veux garder l'intensité là où elle devrait être. »
Cette intensité sera tout particulièrement nécessaire lors des trois prochains matchs contre des équipes qui luttent pour la meilleure position possible en vue des séries, ou pour leur qualification.
Samedi soir, le Canadien rendra visite aux Penguins de Pittsburgh qui, à défaut de rattraper les Capitals de Washington au sommet du classement, visent au moins le deuxième rang dans la section Métropolitaine.
Dimanche, les Devils du New Jersey seront de passage au Centre Bell au moment où ils livrent une intense bataille avec les Panthers de la Floride pour la dernière place donnant accès aux séries éliminatoires dans l'Association Est.
Mardi, les Jets de Winnipeg viendront clore la saison au Centre Bell et tenteront de confirmer leur deuxième position dans la section Centrale, si ce n'est pas déjà fait.
Au passage, Julien a confirmé que Antti Niemi affrontera les Penguins et Carey Price jouera contre les Devils.
« D'ici la fin de l'année, je veux voir l'équipe compétitionner, donner son maximum. Je ne veux pas permettre aux joueurs de tomber dans une zone de confort. Quand tu ne fais pas les séries, le moins que tu peux faire, c'est de compétitionner de la bonne façon jusqu'à la fin. »
Si Julien visait des joueurs en particulier, il ne les a évidemment pas nommés. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne parlait ni de Brendan Gallagher, ni de Paul Byron.
« Ils sont rendus où ils sont rendus parce qu'ils ont été des joueurs motivés pendant toute la saison. Ce n'est pas d'eux dont je m'inquiète. Mais ce sont des joueurs qui peuvent certainement donner un peu d'intensité aux autres en démontrant la leur. Quand on parle de Byron et de Gallagher, ce sont deux joueurs qui ont tout donné même si, au moment où l'on se parle, on sait qu'ils ne sont pas tous à 100 pour cent. Mais à ce moment-ci de l'année, il n'y a pas beaucoup de joueurs qui sont à 100 pour cent. »
Payé pour jouer
Les propos de Julien ont trouvé écho chez Byron, qui veut consacrer toute son énergie aux cinq dernières parties du Canadien. Aux questions qui lui ont été posées sur les chances de connaître une deuxième saison d'affilée d'au moins 20 buts, ou sur la possibilité qu'il participe au Championnat du monde de hockey, Byron a répondu que ces sujets n'occupaient pas ses pensées.
« Il nous reste cinq matchs et je ne penserai pas à des choses auxquelles je ne dois pas penser. On me demande d'être un leader, de travailler, d'être compétitif, d'aider les jeunes joueurs, de leur parler et de leur montrer le droit chemin », a déclaré Byron.
« C'est là que va toute mon énergie en ce moment. Je veux m'assurer de terminer la saison avec force et faire tout mon possible pour montrer que je peux faire partie de la solution dans le futur. »
Dans l'esprit de Byron, il n'y a aucune raison qui puisse justifier qu'un joueur de hockey affiche une baisse de régime. Le rapide attaquant du Canadien a rappelé que tout le monde doit tirer dans la même direction.
« Notre contrat dit qu'il faut jouer tous les matchs. Notre saison compte 82 matchs. Ce n'est pas 75 ou 76. On est payé pour jouer toute la saison, a fait remarquer Byron.
« C'est difficile de jouer quand tout le monde ne travaille pas. On voit nos possibilités quand tout le monde travaille, quand tout le monde joue fort pour l'équipe, et lors des matchs où ce n'est pas là, on perd. Ce n'est pas la façon qu'on peut connaître du succès. Pour la prochaine saison, on sait qu'on est une équipe qui ne peut pas donner seulement 50 pour cent d'effort. Ça doit être 100 pour cent tous les matchs. »
Malgré ses succès des deux dernières saisons, Byron ne tient rien pour acquis et c'est ce qui le pousse à vouloir tout donner.
« J'étais un jeune joueur qui a joué avec ardeur, l'entraîneur a aimé mon jeu et je me suis fait une place dans l'équipe grâce à ça. Si je me laisse glisser, c'est possible que je perde ma place dans l'équipe. C'est quelque chose à quoi tu dois penser chaque jour. Tu dois avoir ça en tête et être motivé. »