MONTRÉAL – Ce serait bien difficile de vous parler d’un autre sujet pour résumer cet avant-dernier match préparatoire du Canadien. L’espoir Jesperi Kotkaniemi a encore une fois gagné des points dans un revers de 5-3 face à l’équipe A des Maple Leafs de Toronto.

Voici donc cinq observations tirées de cette rencontre qui était plus qu’intéressante pour une audition en vue de la saison 2018-2019. Le CH a notamment dominé les Leafs 36 à 26 au chapitre des lancers.

1) La capacité d’adaptation de Kotkaniemi est absolument fascinante. Finalement confronté à une véritable opposition de la LNH, le Finlandais de 18 ans a procuré de très beaux moments aux partisans qui s’étaient déplacés ou qui suivaient sa progression devant l’écran de leur choix. Il a souvent été confronté au trio d’Auston Matthews et il s’est tout de même distingué. Kotkaniemi n’a pas seulement charmé le public du CH, il a également fait le bonheur de son ailier Jonathan Drouin. En effet, Kotkaniemi est parvenu, avec une facilité déconcertante, à compléter plusieurs superbes passes vers Drouin qui ne refuserait certainement pas de poursuivre cette association. La séquence la plus révélatrice est survenue en première période. Après avoir reçu la rondelle de Drouin, il s’est empressé de lui retourner dès qu’il s’était posté dans un endroit avantageux pour décocher un tir menaçant. C’était de toute beauté et dans un espace restreint. La foule s’est réjouie de cette séquence et le plaisir s’est poursuivi quand il a orchestré le but de Brendan Gallagher qui a créé l’égalité 2-2 en deuxième période. Il a aisément repéré Victor Mete qui appuyait l’attaque et Gallagher a ensuite enfilé l’aiguille.

Kotkaniemi pourrait même avoir validé sa présence pour le début de la saison régulière avec cette prestation. Rappelons que le Canadien pourrait l’observer pendant neuf parties avant de décider de le garder ou non à Montréal.

« De la façon dont il se comporte, ce sera assez difficile de ne pas l’avoir sur notre équipe. C’est sûr que je ne peux pas le confirmer, mais on aura une dernière réunion à la fin du camp. Il n’a rien à envier à personne après cette partie, il a joué un très bon match. La rondelle semble coller sur lui. Il est capable de réussir de bons jeux sous pression, il nous démontre beaucoup de maturité », n'a pas hésité à dire Claude Julien. 

2) Ça sent la soupe chaude pour Jordie Benn. Le vétéran de 31 ans avait été jumelé à David Schlemko pour cette partie qui était importante pour lui considérant la pression exercée par des défenseurs comme Xavier Ouellet. Au lieu de se reprendre avec une prestation inspirée, Benn a gaffé plus d’une fois. On se souviendra particulièrement de deux mauvaises passes sur une même présence en fin de première période. Il a d’abord raté une sortie de zone pour ensuite manquer une chance de lancer Artturi Lehkonen en échappée. Quant à Schlemko, il peut s’avérer plus utile avec son aisance sur patins et sa capacité à jouer en avantage numérique. Il a justement compté le troisième but des siens dans ce contexte.

3) Plus de positif pour Victor Mete et Noah Juulsen. Encore une fois utilisés sur le même duo, ces deux jeunes défenseurs ont connu une bonne soirée dans l’ensemble. Mete a d’ailleurs récolté deux mentions d’aide. Certaines séquences ont été plus exigeantes en zone défensive contre le trio de John Tavares notamment, mais il fallait s’attendre à ce scénario. À la limite, on pourrait souligner qu’ils ont moins commis d’erreurs que Jeff Petry qui a été en grande partie responsable des deux buts des Leafs en infériorité numérique en l’espace de quelques secondes tôt au dernier tiers.

4) Quelques attaquants trop timides. On aurait voulu assister à une soirée plus dynamique du quatrième trio du Canadien qui était composé de Jacob de la Rose, Michael Chaput et Nikita Scherbak. Les trois partenaires ont manqué de cohésion à quelques reprises. Ils ont trouvé le moyen de se reprendre avec une présence inspirée en troisième période qui s’est amorcée par une mise en échec productive de Chaput. Ceux qui raffolent du jeu physique auront sans doute remarqué que De la Rose s’est contenté d’enlacer Andreas Johnsson quand celui-ci est entré en contact avec Carey Price. Scherbak a réussi une autre belle séquence quelques minutes plus tard. Ces joueurs auraient dû suivre l’exemple de Tomas Tatar qui bûche pour rebondir avec le Canadien et ses efforts ont été récompensés quand il a marqué le premier but de sa troupe d’un tir précis.

5) Le cinquième et dernier point sera réservé aux Maple Leafs et à leur jeu de puissance pour être plus précis. Cette unité risque d’effrayer bien des adversaires cette saison. La combinaison de John Tavares, Auston Matthews, Mitch Marner, Nazem Kadri et Morgan Reilly est tout simplement dévastatrice. Les Leafs ont donc touché la cible deux fois en supériorité numérique et Price n’y pouvait pas grand-chose. On a pu constater que le Canadien ne constitue pas la même menace dans de telles circonstances. Un déploiement du jeu de puissance en troisième période a confirmé le tout.

La septième et dernière rencontre préparatoire du Tricolore aura lieu, samedi, à Ottawa alors que les hommes de Claude Julien entameront la saison régulière le 3 octobre à Toronto.

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