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PITTSBURGH - Sidney Crosby disputera son premier match préparatoire de la saison alors que le « Kid » et ses Penguins accueilleront les Red Wings de Detroit, ce soir, au PPG Arena à Pittsburgh.

 

Âgé de 32 ans, à l’aube de sa 15e saison dans la LNH – oui déjà! – Crosby a mesuré ses activités depuis l’ouverture du camp. Non seulement lui et ses patrons ont décidé de limiter à deux son nombre de matchs préparatoires, mais Crosby a aussi été écarté de quelques entraînements intensifs. Il a plutôt patiné en solitaire ou avec quelques coéquipiers sans pour autant s’astreindre aux exercices répétitifs sur la glace.

 

Ce soir contre Detroit et samedi alors que les Penguins compléteront leur calendrier préparatoire en recevant les Sabres de Buffalo, Crosby profitera des deux dernières rencontres pour développer de la chimie avec Jake Guentzel et Brandon Tanev. Après avoir passé quatre saisons au sein de l’organisation des Jets de Winnipeg – 24 buts, 51 points en 195 matchs disputés avec le grand club –, Tanev s’est joint aux Penguins à titre de joueur autonome le premier juillet dernier. À bientôt 28 ans, il espère recevoir en « cadeau » une présence régulière sur le flanc droit du premier trio des Penguins. Une place aussi convoitée par Jared McCann et Dominik Kahun qui ont obtenu des essais au sein du premier trio lors des entraînements.

 

Avec seulement deux matchs encore à l’horaire avant d’amorcer la saison 2019-20 avec quatre rencontres de suite devant leurs partisans – contre Buffalo, Columbus, Winnipeg et Anaheim – les Penguins y vont ce soir avec leur formation complète.

 

« Il reste quelques décisions finales à prendre pour compléter la formation des 23 joueurs, mais nous avons seulement 13 attaquants avec l’équipe et la formation qui sera sur la patinoire ce soir ressemblera beaucoup à celle qui amorcera la saison », a indiqué l’entraîneur adjoint Jacques Martin après la séance matinale des Penguins au PPG Arena.

 

Budget à resserrer

 

Les dernières décisions qui seront prises par le directeur général Jim Rutherford seront dictées autant par des considérations sportives que par des considérations financières.

 

À quelques jours du dépôt des formations finales, les Penguins excèdent le plafond salarial par une somme oscillant entre 300 000 $ et 400 000 $. Une ponction est donc nécessaire et Rutherford a convenu qu’il tentait de procéder à une transaction afin de lui permettre de boucler son budget.

 

Le directeur général a confirmé avoir offert le gardien Tristan Jarry à plusieurs formations au cours des dernières semaines. « Nous avons trois très bons gardiens en Tristan, Matt Murray et Casey DeSmith. Nous savons que nous risquons de perdre celui qu’il faudra soumettre au ballottage pour n’en garder que deux en début de saison. Les clubs ne cherchaient pas de gardien au cours de l’été, mais à l’approche de la saison, l’intérêt reprend. Ce pourrait être une solution. On jongle aussi avec d’autres scénarios de transactions sans oublier qu’on pourrait aussi tout simplement amorcer l’année avec une formation de 22 joueurs. Ce ne serait pas idéal, mais ça demeure une possibilité », a confirmé Rutherford aux collègues de Pittsburgh mardi.

 

Rutherford tourne rarement le dos aux transactions. Très rarement en fait. Mais il ne veut pas donner des joueurs qui ont des valeurs certaines simplement pour alléger sa masse salariale. Il réclame donc des compensations substantielles pour son jeune gardien, pour certains joueurs de soutien dont il est prêt à se défaire et même pour le gros joueur de centre Nick Bjugstad, lui-même acquis par le biais d’une transaction en février dernier des Panthers de la Floride, et dont le nom est associé à des rumeurs de transactions.

 

L’avenir du vétéran défenseur Jack Johnsson avec les Penguins serait aussi très menacé. Il était d’ailleurs de la transaction qui envoyait Phil Kessel au Minnesota, transaction qui a avorté après que le joueur vedette eut imposé son veto.

 

Avec des duos regroupant Kristopher Letang et Brian Dumoulin sur la première paire, Marcus Pettersson et Justin Schultz sur la deuxième et Jusso Riikola et Erik Gudbranson sur la troisième, la place commence à manquer pour Johnsson. Âgé de 32 ans, Johnsson coûte cher avec son salaire de 4 millions $ cette année et une ponction de 3,25 millions $ sous le plafond pour encore quatre ans.

 

S’ils refusent de « donner » ses jeunes joueurs, les Penguins donneraient volontiers Johnsson à quiconque en voudrait encore.

 

Surtout que dans les coulisses du PPG Arena, on dit le plus grand bien du jeune défenseur de 22 ans John Marino qui pourrait s’imposer rapidement à la ligne bleue avec le grand club.

 

Rien pour aider la cause de Johnsson.

 

L’ère post-Kessel

 

Évincés des séries éliminatoires dès la première ronde par les Islanders de New York qui les ont balayés en quatre matchs, les Penguins ont pris des décisions importantes au cours de la saison.

 

Ils ont finalement trouvé une façon de satisfaire Kessel en lui proposant d’aller poursuivre sa carrière dans le désert de l’Arizona avec les Coyotes.

 

Acquis en retour de Kessel, Alex Galchenyuk a été confié à Evgeni Malkin avec qui il évolue depuis le début du camp. L’ancien du Canadien sera d’ailleurs sur le flanc gauche du trio piloté par « Gino » Malkin et complété par Bryan Rust.

 

Il sera intéressant de voir de quelle façon l’ancien du Canadien profitera de la « chance » d’évoluer sur le même trio que Malkin.

 

Kessel a marqué 27 buts et récolté 82 points l’an dernier avec les Penguins. Douze de ses buts et 36 de ses points ont été obtenus lors d’attaques massives.

 

Avec les Coyotes l’an dernier, Galchenyuk a marqué 19 buts et ajouté 22 passes en 72 matchs. Ses 41 points ont représenté sa récolte la plus timide en cinq ans, soit depuis sa troisième saison à Montréal.

 

Galchenyuk a un gros mandat à remplir s’il veut faire oublier la contribution offensive de Kessel. Et comme il a terminé la dernière saison avec un différentiel identique à celui de Kessel (moins-19), ce n’est certainement pas sur l’aspect défensif qu’il pourra se faire valoir.

 

Plus jeune et surtout plus effacé, Galchenyuk devrait toutefois améliorer l’atmosphère au sein du vestiaire et sur la patinoire alors que les sautes d’humeur et le négativisme affiché par Kessel était connu et reconnu à Pittsburgh et aux quatre coins de la Ligue.

 

Tous derrière Crosby

 

Peu importe les performances de Galchenyuk en relève à Kessel ou les décisions qui seront prises par Jim Rutherford pour respecter les contraintes financières imposées par la Ligue, les succès des Penguins passeront par les performances de leur capitaine.

 

L’an dernier, Sidney Crosby a atteint le plateau des 100 points (35 buts, 65 passes) pour la sixième fois de sa carrière, mais la première à ses cinq dernières saisons.

 

Concours de circonstances, les Penguins ont eux aussi terminé la saison avec 100 points dans le cadre d’une saison marquée de bonnes, de moins bonnes et de mauvaises séquences.

 

C’était la 10e fois en 13 ans que les Penguins atteignaient le plateau des 100 points récoltés au classement général. Remarquez qu’on peut avancer qu’ils l’ont fait 11 fois en 13 ans puisqu’ils ont récolté 72 points en 2012-2013 lors de la saison écourtée à 48 matchs. Ce qui représente un total de 150 points dans le cadre d’une saison de 82 matchs.

 

Au cours de ces 13 saisons, ils n’ont pas raté les séries une seule fois. Ils ont atteint la finale de la coupe Stanley à quatre reprises et soulevé le gros trophée trois fois en 2009, 2016 et 2017. La conquête de 2009 a été menée au cours d’une des trois saisons au cours desquelles les Penguins n’ont pas atteint les 100 points puisqu’ils s’étaient «contentés» de 99 points.