169 sportifs russes autorisés à participer sous drapeau olympique
Jeux olympiques jeudi, 25 janv. 2018. 11:49 vendredi, 13 déc. 2024. 18:32Conséquence du scandale de dopage dans le sport russe: le CIO a raboté la délégation russe qui participera aux JO-2018 à Pyeongchang (9-25 février) sous bannière olympique; elle ne comportera que 169 athlètes, contre 214 lors des Jeux de Sotchi en 2014.
« 169 sportifs ont été admis. Malheureusement, des athlètes de premier plan n'ont pas été inclus », a regretté le vice-président du Comité olympique russe, Stanislav Podzniakov, lors d'une conférence de presse, jeudi.
« 169, c'est la liste officielle, et les sportifs décideront eux-mêmes s'ils feront le voyage vers la Corée du Sud ou non. C'est la liste finale », a précisé le ministre russe des Sports, Pavel Kolobkov, devant les journalistes.
Les noms des athlètes doivent être publiés vendredi, après une réunion d'une commission du Comité international olympique (CIO) à Pyeongchang.
Il s'agit d'une baisse de plus de 20% par rapport à Sotchi-2014, où la Russie avait envoyé sa plus grande délégation pour des Jeux d'hiver, avec 214 sportifs.
Des athlètes de premier plan, tels que la légende du short-track Victor Ahn, sextuple champion olympique entre 2006 et 2014, le biathlète Anton Shipulin, champion olympique par équipes en 2014, ou encore le fondeur Sergei Ustyugov, double champion du monde en 2017, ont été exclus de cette liste de 169 noms.
En cause, leur implication dans le scandale de dopage institutionnalisé dans le sport russe, mis au jour dans le rapport commandé par l'Agence mondiale antidopage au juriste canadien Richard McLaren, en juillet 2016.
Sérieux indices
Mercredi, le président du CIO, l'Allemand Thomas Bach, a expliqué qu'il existait de sérieux indices à leur encontre.
« Si tel athlète n'est pas sur la liste, alors le panel indépendant a de sérieux indices par différentes sources, par différents moyens (...) qui ne lui permettent pas de dire qu'il n'y a pas de soupçon sérieux », a-t-il déclaré au cours d'une conférence téléphonique.
A la suite des révélations du rapport McLaren, dont la première partie a été publiée en juillet 2016 et la seconde en décembre 2016, le CIO a mis en place deux commissions, dirigées par les Suisses Denis Oswald et Samuel Schmid, pour enquêter sur les accusations.
La commission Oswald a banni à vie des Jeux 43 sportifs russes impliqués, et retiré 13 des 33 médailles (dont 4 titres) décrochées par la Russie à Sotchi.
De son côté, le rapport de la commission Schmid rendu public le 5 décembre, a confirmé l'existence d'un dopage institutionnalisé entre 2011 et 2015 et notamment lors des JO-2014 à Sotchi, avec un système de manipulation des contrôles antidopages impliquant les services secrets russes et le ministre des Sports de l'époque, Vitali Moutko.
Le CIO s'est basé sur les conclusions des deux commissions pour bannir à vie des Jeux Vitali Moutko, et suspendre la Russie des JO-2018. Il a toutefois offert la possibilité aux sportifs russes propres de participer aux Jeux en Corée du Sud sous la bannière olympique.