Mikaël Kingsbury médaillé d'or à son retour à la compétition
Ski acrobatique jeudi, 4 févr. 2021. 17:52 mercredi, 11 déc. 2024. 20:55Il a repris là où il avait laissé, mais le chemin pour y arriver a été plus tortueux et surtout plus satisfaisant. À son retour en Coupe du monde après une absence de deux mois en raison de la fracture de deux vertèbres, le bosseur Mikaël Kingsbury s’est imposé sur le difficile parcours de Deer Valley, jeudi, en Utah.
Oui, ce résultat est plutôt habituel pour le skieur qui a signé la 64e victoire de sa carrière en Coupe du monde. Mais ce qui l’est moins, c’est que les dernières semaines ont davantage été consacrées à la réadaptation qu’à l’entraînement. Pas pour rien que Kingsbury a lâché un grand soupir de soulagement lorsque que sa victoire a été confirmée avec ses 88,10 points, après que le dernier compétiteur Ikuma Horishima ait manqué de finition à son deuxième saut.
« Oui, c’était un soulagement. Ces derniers mois, je n’ai pas arrêté de penser à ce qui s’en venait et quand j’ai remis les skis, je me demandais même si je pouvais revenir à mon niveau », a reconnu le gagnant. […] « Les meilleurs gars étaient en super finale avec moi, alors c’est un retour en force ! C’est encore mieux que ce que j’avais pu imaginer. »
Au cours des deux derniers mois, le champion olympique en titre a mentionné avoir porté une attention encore plus soutenue à nutrition et à sa réadaptation. Il s’est aussi donné du temps pour regagner sa confiance et sa technique, lui qui se retrouvait dans cette situation pour la première fois de sa carrière.
« J’ai appris que je n’ai pas besoin d’en faire plus. Je suis retourné à la base et c’est ce qui m’a aidé à gagner aujourd’hui (jeudi). Chaque jour, j’avais un objectif. C’était tout le temps une étape à la fois. La dernière case à cocher, c’était gagner une Coupe du monde. Là, cette case est cochée. J’ai toujours cru en moi », a poursuivi le skieur de Deux-Montagnes avec fierté.
« C’est celle (la victoire) pour laquelle j’avais le moins d’entraînement dans le corps, mais j’ai tellement d’expérience à courser ici que je n’étais pas si nerveux en haut. Je voulais juste faire le mieux que je pouvais avec le corps que j’avais. Ç’a passé et ça fait du bien de gagner ! Être de retour, c’est le meilleur feeling au monde ! »
Le Français Benjamin Cavet (86,25 points) et l’Australien Matt Graham ont été les autres médaillés.
Elliot Vaillancourt, Gabriel Dufresne et Kerrian Chunlaud ont vu leur parcours s’arrêter en ronde des qualifications et ont respectivement terminé en 31e, 32e et 37e places.
Les Québécoises exclues de la super finale
Justine Dufour-Lapointe a été la meilleure Québécoise alors qu’elle a conclu en 11e place. En finale, la double médaillée olympique a effectué des sauts propres et une descente en contrôle, sauf que le manque de vitesse – 2 secondes plus lente que la Française et gagnante de cette ronde Perrine Laffont – aura fait la différence.
Si Dufour-Lapointe était satisfaite et souriante au bas de la piste, la note de 74,81 points n’aura pas suffi à la Montréalaise pour se faire une place dans les six skieuses retenues pour la super finale.
Également de la finale, Valérie Gilbert (70,47 points), de Sainte-Adèle, s’est classée 15e. La Britanno-Colombienne Sofiane Gagnon (75,36 points) a été la meilleure représentante du pays avec une dixième place.
Chloé Dufour-Lapointe n’a pas terminé sa descente en ronde des qualifications.
Perrine Laffont s’est à nouveau imposée en super finale devant les Japonaises Anri Kawamura et Kisara Sumiyoshi.
Une Coupe du monde de bosses en parallèle sera disputée vendredi au même endroit.