À sa deuxième année avec l’équipe nationale canadienne de ski alpin, Simon Fournier entend bien faire son nom dans le circuit de la Coupe du monde. Pour ce faire, le Montréalais devra miser sur son style particulièrement fougueux qui laisse toujours place à des courses excitantes.

« Normalement, quand je suis sur la piste, ça donne un bon spectacle! » a affirmé Fournier d’entrée de jeu. 

« Je suis un skieur assez textbook. Je bouge bien mécaniquement et j’essaie toujours de pousser la ligne au maximum. Je vais souvent être déstabilisé parce que je vais jusqu’à la limite et ça rend les choses intéressantes. »

Après avoir fini deux fois parmi le top-30 aux Championnats du monde d’Are (Suède) à la toute fin de la dernière saison, l’athlète de 22 ans a entamé sa nouvelle campagne dimanche dernier, à Levi, en Finlande, à la Coupe du monde de slalom.

Le Québécois n’a toutefois pas connu les débuts espérés, ratant sa qualification pour la seconde manche par un peu plus d’une seconde.

« Honnêtement, j’étais un petit peu tendu », a-t-il avoué.

« J’ai relativement bien skié au niveau tactique, mais j’aurais pu attaquer beaucoup plus dans le mur.  Il y avait une certaine nervosité pour la première course de la saison et je n’étais vraiment pas aussi naturel qu’à l’habitude. »

D’ailleurs, le principal intéressé ne s’en cache pas : il devra miser sur sa combativité et son audace s’il veut se démarquer à l’échelle mondiale.

« Je devrai être encore plus agressif, surtout après avoir vu le niveau de compétition en Coupe du monde. Je dois tirer plus avantage de mon style et attaquer. Je sais que j’en suis capable. »

Fournier entend se reprendre dès le 8 décembre prochain, à la Coupe du monde de Beaver Creek, au Colorado. « Je suis vraiment motivé! Je veux faire les deuxièmes manches et pour ça, je dois revenir au naturel et être plus relax sur la piste. »

Une saison en deux temps

L’état du Colorado est loin d’être étranger à Simon Fournier qui poursuit ses études en finances à l’Université de Denver, où il débutera une nouvelle session peu après le Nouvel An. Ainsi, il accompagnera ses coéquipiers de l’équipe nationale jusqu’à la fin du mois de janvier, après quoi, il retournera à sa routine étudiante pour rattraper le « temps perdu ».

Même s’il concède qu’il carbure à l’adrénaline que lui procurent les compétitions internationales, Fournier apprécie le temps passé à l’université, un environnement qui fait contraste à ce qu’il vit au quotidien sur les pistes de ski.  

« Je pense que ça me prend ça, parce que si j’imitais la manière dont je skie dans toutes les sphères de ma vie, ce serait très demandant ! » a-t-il lancé sur un ton humoristique.

« En plus de faire mes études dans un domaine que j’aime, ça me permet d’avoir une échappatoire et de remettre les choses en perspectives. C’est bon de trouver du temps pour se calmer entre les moments plus intenses. C’est beaucoup de travail et de gestion, mais c’est une superbe expérience. »

Fournier continuera également de skier avec les Pioneers, la formation de son université qui évolue en première division de la NCAA. « Mon but est de faire entre six et huit départs avec l’équipe et d’obtenir ma place pour les Championnats américains de la NCAA. Je vais participer à un week-end de quatre courses et je vais réévaluer ensuite pour voir où j’en suis, mais ma qualification devrait être une formalité », a-t-il poursuivi.

Une chose est sûre, Fournier profitera de ce calendrier plus allégé au niveau sportif pour parfaire son éducation, tout en travaillant sur l’aspect mental de sa préparation. « C’est un compromis pour moi. Le plus de temps que je passe à l’école, le moins je suis sur les pentes de ski, mais quand je suis à l’université, ça change mon mindset. Ça m’aide à penser à autre chose et j’essaie toujours d’être positif. Je ne veux pas me laisser déconcentrer par le négatif et je sais que le temps que je passe à l’université, sera bénéfique tant sur les pistes qu’à l’extérieur », a-t-il conclu.