Kyle Fisher libéré par l'Impact; qui d’autre quittera?
Impact mercredi, 31 oct. 2018. 13:19 vendredi, 22 nov. 2024. 07:44MONTRÉAL – Kyle Fisher faisait le tour du vestiaire avec un maillot blanc à l’effigie de l’Impact et un feutre noir mercredi, immortalisant sur le tissu le souvenir de ses anciens coéquipiers.
Fisher ne sera pas de retour à Montréal la saison prochaine. Dans une discussion à bâtons rompus avec les journalistes affectés à la couverture du club lors du bilan de fin d’année, le défenseur de 24 ans a partagé l’essentiel de la conversation qu’il avait eue la veille avec l’entraîneur Rémi Garde.
La congestion prévue en défense centrale en 2019 a incité l’Impact à rompre les liens avec son ancien choix de première ronde. C’est du moins la compréhension que se fait Fisher du dossier. Avec le retour attendu de Rod Fanni, Rudy Camacho et Zakaria Diallo, la présence possible de Victor Cabrera et la polyvalence affichée par Jukka Raitala, l’organisation a jugé qu’elle n’avait plus de place pour un joueur qui a été incapable de voir le terrain au cours de la dernière année.
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Fisher semblait pourtant s’être attiré la faveur de Garde, qui l’a couvert de compliments à chaque fois qu’il en a eu l’occasion lors de son arrivée en poste. Mais une opération au tibia gauche subie en janvier a gâché ses chances de faire une réelle bonne impression et ce qui devait à l’origine être une absence de quatre mois s’est transformée en une interminable convalescence. En septembre, l’Impact a annoncé que Fisher passerait de nouveau sous le bistouri pour faire enlever les vis qui avaient été insérées dans sa jambe, une décision qui mettait officiellement fin à sa saison.
Quatorzième choix au total au repêchage de 2016, il tentera maintenant de se trouver un nouveau toit en MLS. À moins qu’elle se concrétise sous forme de prêt, la possibilité de refaire ses classes en USL ne lui plaît pas, si bien qu’il n’écarte pas la possibilité de mettre fin à sa carrière de joueur.
« J’ai 24 ans, mais j’ai parfois l’impression d’en avoir 28. Mon corps commence à avoir pas mal de vécu, a-t-il exposé, précisant qu’il aurait eu besoin d’encore deux semaines de repos avant de recevoir le feu vert des médecins. Je ne suis pas prêt à tout arrêter, le soccer demeure ma priorité et je crois que je peux jouer dans cette ligue. Mais je ne vais pas continuer à n’importe quel prix. »
Diplômé en gestion des affaires à l’Université Clemson, Fisher pourrait effectuer un retour sur les bancs d’école. L’un des scénarios qu’il considère serait de poursuivre une maîtrise à l’Université Concordia, à Montréal.
« J’aime vraiment cette ville, j’aime la vie que je me suis bâtie ici », affirme celui qui aura joué 22 matchs en Bleu-blanc-noir.
Qui seront les autres sacrifiés?
Parce qu’aucun document officiel pouvant permettre de mieux s’y retrouver n’est rendu public, il est toujours difficile de brosser un portrait éclairé des départs possibles et des retours assurés au terme d’une saison de l’Impact.
Selon une information divulguée par un porte-parole du club, seuls Evan Bush, Rod Fanni, Matteo Mancosu et Quincy Amarikwa ont vu leur contrat arriver à échéance après la défaite fatidique en Nouvelle-Angleterre. Les deux premiers devraient logiquement être dans les plans, mais il ne serait pas surprenant de voir les deux attaquants poursuivre leur carrière sous d’autres cieux.
Fanni, qui avait besoin que l’équipe se qualifie pour les éliminatoires pour que son contrat soit automatiquement renouvelé pour une année supplémentaire, n’a pas caché son souhait d’être de revenir pour une deuxième année en MLS.
« On a eu des discussions, mais pour l’instant, il n’y a rien d’établi encore, a déclaré le vétéran défenseur. Personnellement, j’ai réellement l’intention de prolonger l’aventure avec l’Impact,
sachant que pour moi, même si on a fait beaucoup de progrès, ça reste une déception parce que je pense qu’on était capables de faire mieux. Ça reste donc inachevé et j’ai exprimé mon désir de prolonger. L’Impact avait l’air plutôt favorable à ça, donc on va voir pour la suite. »
Tous les autres demeurent liés à l’organisation selon des paramètres variables. Certains profitent de la sécurité d’un pacte à long terme garanti tandis que d’autres devront attendre de savoir si on exercera l’option rattachée à leur contrat. Sans compter les fameux « aléas du football professionnel » dont on nous a si souvent rappelé l’existence depuis l’inscription de l’Impact en MLS.
Qui restera, qui quittera? Il n’est pas interdit de spéculer, mais les réponses à ces questions seront distribuées au compte-goutte au cours des prochaines semaines, voire des prochains mois.