MONTREAL (PC) - Selon le rapport du comité Tétrault sur le français dans les sports au Canada, les athlètes québécois francophones sont encore défavorisés dans le système sportif canadien, à cause de leur langue.

Le rapport du comité présidé par l'ancien président de la Régie des installations olympiques, André Tétrault, a été publié par le gouvernement du Québec jeudi. Dans ses recherches, le comité a noté que la langue constitue le deuxième obstacle, après l'aspect financier, rencontré par les athlètes québécois lorsqu'ils passent à l'équipe nationale.

Le comité reconnaît que la maîtrise de l'anglais est un atout, mais refuse qu'on en fasse une condition au développement des athlètes francophones au Canada. Il recommande, notamment, la création d'un poste d'ombudsman du sport canadien et demande le plein accès à des services dans les deux langues officielles d'ici cinq ans.

Le ministre québécois responsable du Loisir et des Sports, Richard Legendre, a approuvé les recommandations du comité et attend maintenant une réponse de son homologue d'Ottawa, Denis Coderre.

Le comité Tétrault a été mis sur pied par Québec après la décision de Syncro-Canada d'installer à Toronto plutôt qu'à Montréal son centre national de nage synchronisée, alors que 60 pour cent des membres de l'équipe sont Québécoises.