Probablement le meilleur joueur de premier-but de l’histoire des Expos de Montréal. Engagé pour ses qualités au bâton à titre de joueur autonome amateur en 1979, Andres Galarraga surpris tout le monde par ses habiletés défensives incroyables. 

Un véritable pan de mur de 6 pieds 3 pouces et 235 livres, personne ne s’attendait à découvrir un joueur aussi talentueux et agile  en défensive. D’ailleurs, les journalistes se sont empressés de le surnommer «Le gros chat», justement à cause de sa grande agilité. Grâce à son imposant gabarit, Galarraga constituait une cible presque impossible à rater pour les autres joueurs d’avant-champ des Expos. Disons que ça prenait un foutu mauvais lancer pour que Galarraga ne puisse capter une balle. 

Quand la balle était frappée vers lui, on savait tous que le retrait allait venir. De plus, il couvrait tellement de terrain qu’il lui arrivait très souvent de voler des coups-sûrs qui semblaient pourtant assurés ! 

EXCELLENT ET… ENRAGEANT AU BÂTON

Au bâton, son talent ne faisait aucun doute. Capable de frapper en puissance et présentant une belle moyenne au bâton, Galarraga représentait toujours un gros défi pour les lanceurs adverses. 

Cependant, le Gros Chat était souvent, voire très souvent, retiré au bâton. Parfois, il en était enrageant mais il avait le don de faire oublier rapidement cette lacune en faisant des gros jeux défensifs ou en cognant un double ou un retentissant circuit durant le même match. Il avait ce rare don de pouvoir transformer l’issu d’une partie à lui seul ! 

Entre 1985 et 1991 avec les Expos, Galarraga était sans l’ombre d’un doute l’un des joueurs les plus importants de l’équipe. Durant cette période, il frappa au total 115 circuits, produisant au passage pas moins de 473 points. Les statistiques ne disent pas cependant, le nombre de points que le Gros Chat a volé aux adversaires. À titre d’exemple, après un match remporté 6 à 4 par les Expos contre les Braves d’Atlanta et, où Galarraga avait produit 4 points, le gérant de l’époque, Buck Rodgers, avait fait remarquer qu’au-delà de sa performance offensive, Galarraga avait volé au moins six points à l’adversaire de par ses brillants jeux en défense. «On a presque tout fait pour perdre, mais Galarraga en a décidé autrement» avait-il dit devant des journalistes amusés par cette déclaration. 

Andres GalarragaSource: PC
Légende: Andres Galarraga
Andres Galarraga était également reconnu pour sa grande gentillesse envers les fans, n’hésitant jamais à signer bon nombre d’autographes avant et après les matchs locaux et ce, toujours avec le sourire. 

En 1991, avec seulement une année restante à son contrat, le directeur-gérant des Expos à l’époque, David Dombrowski, pris une décision très impopulaire en échangeant Galarraga aux Cards de Saint-Louis en retour de l’artilleur Ken hill. Dombrowski se doutait bien que Galarraga «coûterait cher» au terme de la saison suivante, ce qui motiva sa décision. 

Le Gros Chat n’évolua qu’une seule campagne avec Saint-Louis, avant de signer à titre de joueur autonome, un contrat avec un tout nouveau club d’expansion, les Rockies du Colorado. À tout seigneur, tout honneur, il frappa le premier coup-sûr de l’histoire de la franchise en 1993. Galarraga connut des succès inespérés au Colorado, dans un stade qui favorisait grandement les frappeurs. En 1996, il remporta même le championnat des circuits (47) et des points-produits (150). 

LE CANCER FRAPPE

Engagé par les Braves d’Atlanta en vue de la saison 1998, Galarraga fit fureur là aussi, en frappant 44 circuits mais une mauvaise nouvelle l’attendait au terme de cette saison de rêve : On lui diagnostiquait un cancer. Tenu à l’écart durant toute la saison 1999 pour soigner sa maladie, il fit un retour triomphant la saison suivante en frappant un circuit à son premier match. Le cancer est revenu en 2004 mais à nouveau, Galarraga en est sorti gagnant. 

En carrière, il aura frappé 399 circuits (dont plusieurs étaient tout simplement monstrueux), produit 1425 points et présenté un moyenne plus que respectable de .288. 

Aujourd’hui, Galarraga profite d’une retraite bien méritée en Floride et est même venu dernièrement à Montréal pour aider à promouvoir le retour du baseball majeur dans la métropole. 

Pas de doute, partout où il aura passé, Galarraga aura su s’afficher comme étant un gros chat certes, mais aussi, un gros minou de par sa gentillesse. 

Voici une vidéo qui relate quelques exploits d’Andres Galarraga.