Lors de l'été 2007, Daniel Brière avait une chance de se joindre à la famille du Canadien de Montréal. Le directeur général de l'époque, Bob Gainey, avait présenté son offre à Brière et ce dernier était, selon toute vraisemblance, à 10 minutes de signer avec son équipe d'enfance. Et puis, les Flyers s'en sont mêlés. Ils lui ont offert un contrat pour 8 ans, 52 millions et lui ont peut-être également dit des choses satisfaisantes dans le but de l'attirer. Brière fut charmé par la proposition de Paul Holmgren si bien qu'il tourna le dos à une opportunité de jouer pour le Tricolore.

Je me rappelle durant la saison 2010–2011, quelques heures avant un affrontement du mardi soir entre les Flyers et le Canadien à Montréal, auquel j‘allais assisté, j‘avais un oncle qui restait dans le même hôtel que celui ou les Flyers dormaient, par simple coïncidence. Il me l‘a alors dit la veille et le jour du match, je l‘ai rejoint à l‘hôtel tout de suite après ma journée d‘école, environ trois heures et demi avant le début de la rencontre, puisque c‘est à ce moment que les joueurs sortent de l‘hôtel et rentrent dans leur autobus. Je me rappelle d‘avoir trouvé ça impressionant de voir des joueurs de hockey en personne, surtout des vedettes comme Mike Richards, Claude Giroux et Chris Pronger. Pendant qu‘un joueur signait un autographe, tu pouvais lui parlé un peu et lui souhaité un bon match et la plupart du temps, il te répondait merci.

Pour en venir au point, lorsque Daniel Brière sortit de l'hôtel pour rentrer dans l'autobus, il signa des autographes à quelques fanatiques, mais quand il venu à moi pour signer ma carte de hockey, j'osai lui demandé ça: "Daniel, est-ce-que tu voulais joué pour le Canadien?" et il me regarda et me répondit: "C'est sûr que j'aurais aimé ça." avec un air sincère, et ensuite il rentra dans l‘autobus.

On ne saura jamais la vérité entière et la grosse cause ayant mené le gatinois à Philadelphie au lieu de Montréal, sauf qu‘on sait que sa famille et lui furent très bien traités dans la ville de l‘amour fraternel, autant par l‘organisation des Flyers que par leurs spectateurs. J‘ai néanmoins trouvé cette brève interaction avec Brière très intéressante et je me suis ensuite demandé si ce n‘était pas la faute à Bob Gainey que Brière n‘était pas devenu un membre du CH.

Malgré tout, la vie arrange bien les choses. Six ans plus tard, Brière endossera finalement l‘uniforme bleu-blanc-rouge. Les partisans ont dû attendre longtemps, sauf que ça valait la peine de patienter.

Son coeur est à Montréal, il sera stimulé par le privilège de joué pour l‘organisation la prestigieuse du hockey et fournira ainsi un effort maximal à chaque partie.

Il sera tout aussi motivé à prouvé à ses détracteurs qu‘il peut encore être un joueur productif suite à ses deux commotions cérébrales et une saison décevante de 16 points en 34 matchs.

Toutefois, personne ne devrait douter de l‘acquisition de Brière et de ce qu‘il amènera dans la métropole québécoise.

Le numéro 48 amènera talent, leadership, expérience et passion.

Certains diront que c‘est un autre joueur qui mesure en-dessous de 6 pieds et que le CH en a assez de ses attaquants de petit gabarit. Par contre, pour dire la vérité, j‘aime mieux avoir un petit qui va jouer “gros”, qui va jouer avec du coeur, qu‘avoir un grand joueur frileux ou paresseux.

De plus, la signature de Brière est intelligente parce qu‘un contrat de huit millions sur deux petites années, ce n‘est pas un risque. Cette entente ne menotte aucunement l‘avenir à long terme du bleu-blanc-rouge.

Aussi, Brière est un québécois. Et si le Canadien des quinze dernières années n‘a pas eu sufisamment d‘héros locaux dans son alignement, en voilà un gars d‘ici qui rendra le peuple fier. C‘était un besoin essentiel que d‘augmenter le nombre de québécois dans le giron du Tricolore et cette lacune est peu-à-peu en train d‘être comblée.

Puis, le droitier de 35 ans est un joueur qui sait élever son jeu d‘un cran en séries comme le démontre sa merveilleuse fiche de 109 points en 108 joutes éliminatoires. Rien de pire qu‘avoir des joueurs qui s‘éteignent une fois les séries éliminatoires commencées. Avec Brière, ceci est loin d‘être un préoccupation.

Bref, la signature de Daniel Brière en est une excellente.

AILIER DE PUISSANCE ET DÉFENSEUR PHYSIQUE RECHERCHÉS



_A 34 ans, l‘ancien capitaine des Stars pourrait être d‘une grande utilité avec ses 542 points et 1222 minutes de punition en 850 matchs de saison régulière_

C‘est certain qu‘il manque quand même un robuste attaquant au gros gabarit sur l‘un des trois premiers trios, un qui est capable de payer le prix devant le filet, qui gagne ses batailles dans les coins de la patinoire, etc.

Mais c‘est par le repêchage qu‘une équipe se batît et en jetant son dévolu sur l‘espoir des rangs universaites américains Michael McCaron en première ronde, nous savons que nous l‘aurons cet attaquant de puissance tant désiré d‘ici peu.

J‘aime beaucoup mieux ce que notre d.g. Marc Bergevin a fait au lieu de donner des contrats ridiculement élevés à des David Clarkson et des Nathan Horton (au-dessus de 5 millions annuellement), contrats que regretteront sans doute les directeurs gérants de Toronto et de Columbus dans trois ans ou moins.

Ceci étant dit, l‘équipe 2013–2014 du CH n‘est probablement pas encore complète. Si un imposant défenseur de qualité serait disponible via le marché des transactions à un prix modeste, il faudrait tenter de l‘acquérir. Cela va de même pour un ailier de puissance. C‘est pourquoi la rumeur qui circulait (Braydon Coburn, Wayne Simmonds et Max Talbot contre Tomas Plekanec, Travis Moen et Nathan Beaulieu) semble attrayante pour solidifier la formation montréalaise.

Sinon, il y a toujours le marché des joueurs autonomes qui pourrait nous dépanner avec les avants forts Brenden Morrow et Dustin Penner ou les défenseurs physiques Douglas Murray et Ron Hainsey qui sont encore sans emploi.

Pour conclure, je crois que le Canadien continue à aller dans la bonne direction.

On donne la chance à des jeunes joueurs talentueux de prouver leur valeur.

On entoure bien les espoirs qui aspirent à faire la LNH.

On n‘hypothèque pas l‘avenir pour des joueurs de location.

On octroie des contrats raisonnables.

Somme toute, Bergevin et l‘entraîneur-chef Michel Therrien ont mis l‘ère Gauthier derrière-eux par leur volonté de vouloir rétablir la tradition gagante du Tricolore en prônant un concept d‘équipe, de travail acharné et de sacrifice pour compétitionner, pour se battre jusqu‘à la fin et ultimement, pour gagner quelques coupes Stanley.