Les espoirs de participer aux séries se sont brutalement envolés lundi soir pour les Jets, au Tennessee, alors que l'équipe a joué du football de mauvaise qualité, banal et franchement pitoyable.

Du moins, en attaque.

Puisque défensivement, les hommes du coordonnateur Mike Pettine ont véritablement founi un effort louable, c‘est-à-dire que les joueurs défensifs ont joué assez bien pour mériter la victoire. Les Calvin Pace, David Harris, Mike Devito, Yeremiah Bell, et autres ont véritablement donné tout ce qu‘ils avaient dans le ventre. Si ce n‘était de la course de 94 verges allouée à Chris Johnson, les Jets ont su limiter les dégâts en forçant des bottés de dégagement sur 10 des 12 autres séquences offensives de l‘adversaire.

Cependant, on ne peut pas en dire autant sur l‘unité d‘attaque: elle n‘a pas été dominante (loin de là!), ni efficace, ni même compétente.

En termes simple, l‘offensive des Jets a été atroce!

Mené par un certain Mark Sanchez au poste de quart-arrière, le groupe offensif n'a jamais été menaçant face aux Titans. En fait, le groupe offensif n'a jamais effrayé personne tout au long de la campagne Absolument personne.

D‘abord, avant même le début de la saison actuelle, l‘organisation des Jets a fait un faux pas. Le directeur général Mike Tannenbaum a été inactif durant l‘hors-saison. Mis à part la signature du relativement inconnu Chaz Schilens et l‘obtention de Stephen Hill via le repêchage, l‘état-major n‘a rien fait pour colmater les brèches de son alignement en offensive. Par conséquent, dès l‘ouverture du camp d‘entraînement, il y a avait déjà un manque de joueurs talentueux de ce côté.

Sauf que la venue du quart-arrière athlétique Tim Tebow s‘annoncait prometteur. Elle eu pour effet de cacher provisoirement les failles de l‘équipe. Toute l‘attention médiatique que recevait l‘acquisition du numéro 15 a fait oublié aux gens qu‘il y a avait des carences plus ou moins majeures qui n‘avaient pas été règlés au cours de la saison morte au sein de l‘unité offensive.

Il aurait fallu vivre sous une roche pour ne pas être au courant de l‘euphorie totale qu‘accompagnait Tim Tebow et des remontées quasi-miraculeuses qu‘accomplissait ce garçon prodige né au Makati, en Philippines.

Lorsque Peyton Manning pris la décision de joindre les rangs des Broncos, Tebow allait manifestement être échangé à une autre formation. En fin de compte, Tebow avait le choix d'aller jouer en Floride, où il est un héros national, pour porter les couleurs des Jaguars, OU de prendre la voie du Big Apple

Aussi choquant que cela puisse paraître aujourdh‘hui, Tim Tebow jugea bon de choisir la seconde des deux options, soit de devenir un membre des Jets de NY.

Il y a eu toute cette fumée, tout ce suspens, toute cette attente, et puis finalement… Rien.

_Et c‘est ici que l‘émotion et la passion montera officiellement d‘un cran dans cet article._

Il est vrai de dire que le meilleur receveur du club, Santonio Holmes, a été absent pour la totalité du calendrier régulier, ou presque. Il n‘est donc pas faux d‘affirmer que Mark Sanchez n‘avait pas les options les plus convenables pour complèter ses passes.

Mais c‘est une excuse absurde. Il y a quand même des limites. Et le personnel d‘entraîneurs des Jets a dépassé ces limites. C‘est difficile de comprendre pourquoi Rex Ryan et Tony Sparano (coordonnateur à l‘attaque) se sont entêtés et obstinés à garder Mark Sanchez comme partant. Ce dernier jouait du football moins que médicore, prenait des mauvaises décisions qui mettaient le reste de l‘équipe dans une situation périleuse, sa confiance était au plus bas, les partisans le détestait de plus en plus à chaque week-end…

Et qu'a eu Sanchez comme punition pour ses performances médiocres continuels, parfois même affreuses? Plus d'appui de la part des entraîneurs pour qu'il demeure le quart partant de l'équipe. Plus d'appui!

Puis pendant ce temps, un Tim Tebow patient, sympathique et compétitif qui attendait d‘avoir sa chance de se prouver. Et qui l‘attend encore. Et qui l‘aura finalement jamais eu, de toute évidence.

C‘est exaspérant comme c‘est injuste pour Tim. C‘est regrettable aussi.

La raison pour laquelle Tim Tebow n‘a pas encore eu l‘opportunité de montrer son potential à New York, et qu‘il ne l‘aura jamais, la vraie raison, la vérité, la voici:

_Rex Ryan et Mark Sanchez ont une affinité qui les rendait insépérables. Une sorte d‘histoire d‘amour qui dure depuis fort longtemps._

_En effet, c‘est Ryan qui a repêché Sanchez 5e au total lors du repêchage de 2009. C‘est avec Sanchez que les Jets se sont rendus à deux matchs du championnats de la AFC, aux deux premières années chez pros de Sanchez, et aux deux premières comme instructeur en chef pour Rex Ryan. C‘est ce dernier qui a voulu ramener l‘ancien des Trojans en le resignant à un monstrueux contrat de 40.5 millions sur 3 ans en mars dernier, etc._

_Bref, peu importe les difficultés que Sanchez rencontreraient, celui-ci n‘allait pas perdre son poste de numéro 1 au détriment d‘un autre. Impossible. Rex Ryan l‘aimait trop, et sa relation trop personelle avec Mark Sanchez aura ultimement fait coulé le navire étant donné que c‘est la cause principale d‘une non-participation des Jets aux séries cette année._



La réalité est que le natif de Long Beach aurait dû se faire clouer au banc après sa calamiteuse prestation à Seattle (9 sur 22, 0 touchés, 1 interception, coefficient du quart-arrière de 40.7%), lors de la semaine numéro 10. Au lieu de cela, la tête dure des instucteurs des Jets leur sera revenue en pleine face.

Rex Ryan a toujours dit que le partant de l‘équipe allait être le joueur qui donnerait la plus grande chance de gagner à son équipe.

Or, pourquoi Mark Sanchez est-il demeurer dans la mêlée dans une rencontre où il lancait des interceptions à profusion?

_Maintenant, vous le savez._

Sanchez a 50 interceptions/échappés de ballons depuis le début de la saison 2011, ce qui le classe au premier rang pour les revirements à ce chapitre. Cette saison: 13 touchés, 17 interceptions, 54.8% de passes complètés. Pourtant, Sanchez est le 7e quart le mieux payé dans la ligue. Ça, c‘est ahurissant!

La débandade des Jets cette année aura été d‘une laideur épouvantable.

Mais maintenant, que les Jets sont éliminés, Tim Tebow se fait court-circuité par Greg McElroy, ce qui manque tout simplement de bon sens! Pourquoi n'a-t-on pas enfin déchaîner Tim Tebow. Après tout, Gang Green n‘a plus rien à perdre.

Pourquoi?

_Puisque si Tebow jouait bien, Rex Ryan et son personnel se ferait réprimandé au plus haut point pour ne pas avoir laissé jouer Tebow plus tôt, quand la formation new-yorkaise avait encore de l‘espoir._

À présent, l‘espoir a été remplacé par l‘insuccès et l‘échec fatal.