Trout, Conger, Hosmer... une raison de plus pour regarder le match des futures Étoiles!

Ce n’est pas évident de tout lire sur le baseball ces temps-ci : la mort d’un spectateur, le retour possible à Montréal de la balle, Derek Jeter (un sujet sur lequel je vous invite à lire le dernier billet de Madame Catherine Bourgoin… pas certain que ma publicité soit utile, mais bon!), et le match des Étoiles en Arizona. Dans ce sens, je voudrais faire une référence obscure sur les Simpsons en disant que l’Arizona pue pas mal. Mais cette semaine, furtivement, à l’abri des nouvelles québécoises, un « top-prospect » fait ses débuts.

Ce vendredi soir marquait le premier départ dans la MLB d’un joueur que plusieurs attendaient, Mike Trout des Angels d’Anaheim. Le 25e choix en 2009 (dans un repêchage qui voit passer Strasburg, Ackley, Minor, Leake…) était, depuis l’an dernier du moins, le meilleur espoir du club. En passant, petite parenthèse, la première ronde du repêchage de 2009 a vu 16 des 30 premiers joueurs provenir du High School, alors que ce chiffre était de 9 en 2008, et 15 en 2010. Un commentaire sur cela : entre 2000 et 2006, seulement 33 joueurs repêchés au premier tour (avec le supplémentaire) ont eu un WAR de plus de 10 : 16 du HS (7 lanceurs et 9 joueurs de position), et 17 de l’université (6 lanceurs et 11 joueurs de position). Les meilleurs clubs : avec3, les Phillies, les Twins et les Brewers. Neuf équipes avec 0, dont les Expos, et les Yankees. Alors, HS ou College?

Donc Mike Trout, 19 ans, premier match ce soir, contre les redoutables Mariners , faisait face à Blake Beavan (21 ans, 7 manches dans la MLB). Également chez les Angels, un autre des meilleurs espoirs, le receveur Hank Conger, a déjà j 46 joutes pour l’équipe cette saison. Affichant des statistiques faibles (.217, 4 HR, 15 RBI), Conger est tout de même moins pire que l’autre receveur des Angels, Jeff Mathis (.193, 2HR, 12 RBI) en 48 matchs. C’est mauvais derrière le marbre à Anaheim. Malgré une blessure, Mike Napoli frappe 11 HR en 50 joutes… Certains parlent du « Catcher ERA » pour expliquer le départ de Napoli (et la titularisation de Mathis). En effet, les lanceurs, lorsque Napoli recevaient, donnaient en moyenne un point de plus par 9 manches que lorsque Mathis étaient derrière le marbre. Cependant, Napoli compensait en étant un des bons receveurs de la MLB pour frapper la balle (il a d’ailleurs un circuit ce soir). Plusieurs disent aussi que le « Catcher ERA » est fallacieux, car certains lanceurs ne jouent qu’avec un receveur particulier (l’exemple le plus simple est celui de Doug Mirabelli à Boston, qui était le receveur de Tim Wakefield). De ce fait, si un receveur ne joue que lorsque des dindes sont au monticule, son ERA sera dans le plafond. Personnellement, ne croyant que très peu au « Catcher ERA », je pense que Mike Scoscia a été victime d’une exposition à la radiation…



_Quelqu’un comprend cette référence?_

Mention honorable à Marc Hulet (Fangraphs) qui, l’an dernier, titrait « The Houston Astros Have a Future… No, Seriously ». Il avait assez bien vu la chose, plaçant Jordan Lyles au premier rang de la liste des prospects. Qui vient par la suite? Un certain Delino DeShields junior. Ouais, lui. Plus bas, les chances de victoire par pourcentage manche par manche lors du premier match de la MLB de Lyles, contre les Cubs, le 31 mai dernier. Remarquez que lorsque Lyles quitte le monticule, avec aucun retrait en 8e, les Astros gagnent pratiquement à 75%, tandis qu’une manche plus tard, après le travail de la relève, ils perdent à environ 95%. Finalement, l’attaque texane s’est réveillée en 9e, et Lyles s’en est tiré avec une non-décision.



_Les Astros ont utilisé 4 lanceurs en relève, sur 2 manches. Profondeur du bullpen? Bah, quelqu’un peut me nommer un releveur des Astros?_

Pendant ce temps, sur la côte est, à Baltimore, un certain Zach Britton montrait une fiche de 5–1 en date du premier mai, lançant 6 manches ou plus dans chacun de ses départs. Certains le considéraient même pour le titre de recrue de l’année (devant Jeremy Hellickson). Depuis, Britton s’est calmé, se faisant ente autre donner une leçon ce soir contre les Red Sox, ne lançant que deux tiers de manche. Il présente maintenant une fiche de 6–7, et devrait être rétrogradé, si les Orioles sont brillants. C’est un gros « si »!



_Zach Britton, lui aussi une étoile montante_

Des jeunes qui font peu d’écho à Montréal. Dommage, car ils méritent une certaine attention, surtout qu’ils évoluent chez des clubs qui ont besoin de ce vent de jeunesse pour se relancer dans le classement. Aussi, en référence à l’article « Le baseball majeur viable à Montréal? », j’aimerais savoir en quoi est-ce que Toronto possède « un stade attrayant ». Pour un partisan, Toronto est la deuxième pire place pour aller voir de la balle (derrière Tampa Bay), selon, il me semble, The Hardball Times. Dites ce que vous voulez, mais le manque d’atmosphère/d’ambiance, le toit (qui est d’ailleurs troué), le turf (ou la non-senteur du gazon), les pigeons sur le terrain… Et la dernière phrase de l’article n’est pas grammaticale (aussi, cette phrase-ci ne l’est pas).

Voilà.

Le Gros Crapaud